Après “le jour de colère”, ils reviennent sous la couverture des “sans-dents”
Le règlement de compte entre le Président et son ex-compagne tourne très mal. Le brûlot est sorti, “merci pour le moment” ne concerne en soi point notre débat politique, mais pour sa vente, un petit coup de publicité sympathique a été organisé. L’expression les “sans-dents” a l’air de bien fonctionner pour sa promotion. Je ne peux pas vraiment me prononcer dessus et mettre des sources serait difficile, en effet, c’est une citation de l’ancienne première dame de la République qui pourrait être fausse comme être vraie.
Très vite après cette “citation”, l’extrême droite radicale se l’est appropriée, sans faire oublier qu’elle a toujours cassé les ouvriers et les salariés les plus démunis. Après “Hollande Dégage”, “le jour de colère”, voici le nouveau collectif les “sans-dents”. Lors de la dernière manifestation “jour de colère”, certains manifestaient normalement contre la “sécurité sociale” entre autre.
Le collectif en question a rapidement décidé de se rassembler devant le Palais de l’Élysée le 5 Septembre à 19h. Ces petits-bourgeois se sentent révolutionnaires, avec Boulanger et Poujade derrière eux. Ils essayeront comme ils disent de prendre le “palais”. Mais, c’est encore une nouvelle fois une marque de la victimisation qui se prépare, ce qui permettra d’effacer leur revendication et leur solution.
Le populisme aujourd’hui se nourrit du bas niveau intellectuel des masses pour répandre des logiques réactionnaires réelles. Mais Hollande fait une politique de bourgeois, et ils veulent remplacer sa politique par une autre politique bourgeoise ou petit-bourgeoise. Les pauvres depuis le début de l’air du capitalisme sont attaqués par ceux qui détiennent le capital et ceux qui rêvent de prendre leur place, ce n’est pas une nouveauté, au XIXème c’était déjà comme cela. L’accumulation du capital est la base des inégalités.
On sait tout de suite que la phrase qu’ils vont nous proposer sera loin d’éveiller les masses à la question de leur propre classe ou encore sur leurs propres besoins. Ils vont demander une politique de “bon sens”, ce qui permet de ne pas dire réaliser des “économies budgétaires”. Et oui, les réactionnaires et les populistes n’en disent pas moins que les autres. Ils sont contre les pauvres comme n’importe quel bourgeois ou petit-bourgeois.
Trotsky disait dans Qu’est-ce que le national-socialisme ? en 1933 : “La paupérisation de la petite bourgeoisie, à peine dissimulée sous les cravates et les bas de soie synthétique, sapait toutes les croyances officielles et surtout la doctrine du parlementaire démocratique. […] La petite bourgeoisie, impuissante face au grand capital, espère désormais reconquérir sa dignité sociale en écrasant les ouvriers. […] La petite bourgeoisie paupérisée s’enivre de contes sur les mérites particuliers de sa race.”