Faut-il dissoudre l’Assemblée Nationale ?

L_hemicycleUne question qui s’ajoute au débat de la nomination du gouvernement Valls II qui prolonge un peu plus la crise politique et celle d’un parlementarisme dépassé. Le Parlementarisme actuel de la Cinquième République aboutit sur des crises politiques qui plongent un peu plus l’opinion dans le doute. Les députés prêchent davantage pour leur paroisse que pour le peuple, ainsi les députés ne servent plus le peuple qui leur a confié un mandat précieux à travers l’élection législative qui par habitude se situe un mois après l’élection présidentielle. La crise économique ne pourra cacher à long terme ce qu’il se passe dans les couloirs du Palais Bourbon. Le présidentialisme est arrivé à son terme.

Alors j’entends des voix s’élever pour une possible dissolution. Si une dissolution peut permettre de casser une certaine forme de présidentialisme, et de casser de fait l’intention que la majorité aux élections présidentielles et parlementaires soient la même. Il est nécessaire de donner davantage de responsabilités au parlement et moins au président de la République pour qu’il puisse faire ses tâches entre autre la nécessité de poursuivre la continuité constitutionnelle du pays. Le Président doit passer aux oubliettes. Pourtant dans l’euphorie du moment et la dépression dans laquelle nous sommes, la dissolution n’est pas une réelle solution, elle retardera encore une fois la crise politique. Ainsi, il me semble que la logique de dissolution n’est pas la bienvenue.

Cela risquerait de ne pas apporter de solutions concrètes. La montée de l’extrême-droite au sein de l’assemblée nationale aggraverait l’austérité au nom du “bon sens” et des différents réflexes poujadistes. Il faut le dire la cote de popularité du président actuel est à 17 %. Aussi, la hausse de l’abstention est synonyme de refus au peuple d’intégrer le jeu politique actuel, une démonstration qui met en évidence la rupture entre la politique gouvernementale et le peuple français.

Certains disent que nous avons une majorité large à l’Assemblée Nationale (Rouge-Rose-Verte), ce qui est vrai en théorie, mais au vu des évènements, je crois qu’il n’est pas pensable de s’allier avec ces députés qui marchent sur le programme faiblard de François Hollande et suivent l’idéal de Madame Merkel (cette bourgeoise responsable de la crise à l’échelle européenne par son ingérence et sa tentative de se mêler des les affaires internes des autres pays). Gérard Filloche et d’autres seraient de l’avis de remplacer l’actuelle formation de droite qui gouverne. Pourtant, il faut noter que si c’est la logique et la volonté normale, il faudrait que le Parti Socialiste et Europe Écologie Les Verts revienne alors sur une politique de gauche, chose qu’ils ont bel et bien perdue. Ainsi, nous entrons dans le domaine de l’utopie, puisque c’est particulièrement irréalisable, à moins d’un nouvel acte dans cette pathétique tragédie.

Or, si aucune solution politique n’est trouvable à travers le jeu politique, c’est que la solution est ailleurs. Le changement de constitution s’impose et c’est cela que nous devons combattre. La constitution est vérolée et nous ne gagnerions rien dans ce contexte. Il est essentiel je crois de régler le problème à la base afin de mieux avancer.

La VIème République apparait comme une évidence et permet de résoudre en profondeur le problème politique. Toutefois, la question d’une nouvelle constitution ouvre la question de ce que nous voulons y mettre comme nouvelles normes constitutionnelles. Je crois que c’est la seule solution pour en sortir, mais cela demande une réelle méthode et de la rigueur pour y parvenir.

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