Les dividendes et la crise: une grande histoire d’amour

10615519_697582503654532_1352174196757765216_nIL est peut-être l’heure de faire le point aussi. La plus grosse augmentation de dividendes est l’Espagne. Le pays, malgré sa croissance de 0.6 % a préféré donner 75 % de plus à ses actionnaires. Encore une fois, si le pays redémarre doucement, les actionnaires se gavent sur le dos des travailleurs. Le taux de chômage est à 25.9 %. Le Figaro fanfaronnait qu’il baissait un peu, mais trop peu par rapport au sacrifice qu’il a soutenu contre le peuple espagnol et la répression qui en a découlé. Aujourd’hui il serait à 24.5 % soit l’un des taux le plus fort, contre 27 % à son plus haut niveau. Or, ce n’est pas parce que le chômage baisse, que la crise est définitivement close en Espagne. Or, sur le plan de l’inflation (d’après l’Indice des Prix sur la Consommation) on constate qu’elle chute à -0,340 %, ouvrant à la nouvelle crise de l’Europe, celle d’une spirale tout à fait particulière dont l’origine n’est pas la crise systémique du capitalisme mais sa gestion et les remèdes qui ont été employés.

Les dividendes des actionnaires et l’emballement de la crise cachent souvent la réalité d’une situation économique d’un pays, puisque ceci ne représente pas la progression réelle de l’économie, mais le fruit de la spéculation sur les marchés financiers. D’autant que plus la progression des dividendes est grande, mécaniquement la baisse de l’investissement augmente conduisant à terme la faillite de l’entreprise. Ce qui est déjà le cas, l’appétit des actionnaires conduit inexorablement à des licenciements abusifs et financiers. La mécanique néolibérale se construit sur une économie tout à fait irréelle et qui a toujours besoin de l’apport et des aides de l’état pour subvenir à ses besoins et son appétit.

La dérégulation des marchés et du monde de la finance conduit inexorablement à des contradictions essentielles au sein de l’économie capitaliste. Les néolibéraux et son petit frère, les ultralibéraux ont beau s’agiter dans tous les sens, le modèle économique n’est pas basé sur le réel et le besoin des populations, mais celui des bourses et des marchés financiers, très loin des peuples. Après on se demande pourquoi les peuples n’ont pas confiance dans ces gens-là, car c’est réciproque et c’est pas plus mal.

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