La crise humanitaire fait face à l’Etat Islamique en Irak et en Syrie
L’actualité de ces derniers jours est confrontée à une guerre-éclair des troupes de l’État Islamique en Irak et Syrie. La persécution des minorités : les chiites, les chrétiens, les Yazidis, etc. augmente de plus en plus en fonction des conquêtes des terres.
Les exactions contre les populations civiles par les terroristes continuent, s’enchainent et deviennent intenses. La communauté internationale que ce soit l’Occident ou les pays limitrophes (Iran notamment) doit réagir pour venir en aide aux populations civiles et empêcher que les crimes de guerre et contre l’humanité se poursuivent. Barack Obama parlait d’un génocide, ce qui me semble être sans doute juste, mais cela ne permet pas de justifier la guerre de religion qui régnait auparavant en Irak dont l’intervention entre autre de George W. Bush en est la principale responsable. Pour rappel, le conflit impérialiste s’était transformé entre autre en conflit religieux. Donc ce n’est pas une nouvelle, c’est simplement la forme de conflit qui a changé. Il ne faut pas inventer ce qui existait déjà bien avant, avant la mise en application de la Blitzkrieg.
Aussi, loin de toutes ces attentions, nous sommes également face à une « guerre psychologique » très intense, où certains faits cachent la réalité du terrain. Daech a construit son état (dans les états) il y a près d’un an, la communauté internationale était donc au courant de ce qu’il se passait et cela bien avant la capture tragique de Mossoul et l’avancée vers les zones en majorité chrétienne. Lors de la prise par l’EI il y a une semaine de Sinjar, bastion des Yazidis. Pourquoi n’ont-ils pas réagi pour commencer à protéger les populations ? La question syrienne reste tout de même complexe, encore une fois, sortons de la logique binaire qui renverrait EIIL à Bashar Al Assad. Dans ce contexte, au niveau de la Syrie il convient de soutenir les forces luttant d’une part contre EEIL et contre Bashar Al Assad. La position Kurde est parfois paradoxale, mais ils luttent sans relâche contre les islamistes.
L’EI avait proclamé à la fin de juin un « califat » sur les territoires qu’il contrôle à cheval sur l’Irak et la Syrie, a publié sur Internet des photos de ses membres patrouillant dans la rue principale de Sinjar.
Les combattants de l’EI ont fait fermer le sanctuaire du prophète Jonas en le dynamitant et en cassant la tombe, un vaste complexe dans l’est de Mossoul qui s’élève sur le lieu d’une ancienne église et d’un ancien château, considéré comme l’endroit où fut enterré Younous (Jonas), un prophète juif vénéré également par les chrétiens. L’endroit est administré par un ordre soufi auquel les islamistes s’opposent souvent violemment. Il avait déjà fait l’objet d’un attentat en 2010, mais n’avait été que légèrement endommagé. Le site de Jonas, situé sur une hauteur, fut longtemps appelé Tall al-Tawba, la «colline du repentir».
Les populations sur place sont prises dans un étau redoutable, puisqu’ils sont abandonnés à eux-mêmes sans ressource alimentaire et surtout d’eau. Environ 30 000 personnes seraient concernés par cette crise humanitaire. C’est à ce moment-là que vient la nécessité de créer un corridor humanitaire selon les résolutions de l’ONU (qui n’engagent que les personnes qui les respectent). Barack Obama a pris les devant en bombardant différents “sites stratégiques”, ces derniers jours afin de stopper l’avancée des troupes islamistes au sein du pays et notamment vers les zones chrétiennes. Des livraisons d’armes sont en cours afin que les Kurdes puissent batailler de manière ferme contre l’EI.
Après la guerre-éclair de EEIL, les combats semblent tout de même changer de sens comme la reprise du barrage de Mossoul.