À quoi joue la direction de la SNCF ?

À quoi joue la direction de la SNCF ? Oui, vous savez cette direction qui commence à s’en prendre directement aux grévistes. Ces derniers jours, nous avons eu une grève d’utilité publique, mais l’utilité privée des actionnaires de la SNCF n’a pas du tout apprécié cela. En deçà, de cette volonté de trouver le bouc-émissaire parfait à la mauvaise gestion d’une direction et des lois adoptées par des parlementaires. J’allais dire que les personnes qui participent à cette incapacité grandiose de mettre le pays au pied du mur sont des incapables.

Les voyageurs vont payer toujours chère, le capital avide des actionnaires. Il ne suffit pas de faire porter des gilets rouges pour remarquer que la ligne rouge est déjà dépassée, alors rouge ou pas rouge, cela ne suffira plus à calmer les voyageurs. La SNCF aura du mal à se justifier lorsqu’il s’agira d’augmenter les prix, oui, vous savez, qui dit libéralisation du train, dit augmentation des prix, l’actionnaire mérite bien quelques efforts des plus modestes. Mais bon, je suppose que les anti-grévistes ont des réserves et qu’ils sont prêts à se préparer à payer plus chère. 

Le mécontentement des personnes est contrôlé et géré. Le communiqué envoyé par vidéo montre bien cette solidarité avec Bruxelles et une grande partie de l’Assemblée Nationale. Comme ils disent “y’en a marre”, mais le ras-le-bol ne vient pas en direction des cheminots défendant leur entreprise, les usagers, mais de ceux qui les prennent en étau tous les jours, c’est-à-dire la direction de la SNCF. En effet, les usagers pensent que l’entreprise est français-français, dans le même stade que l’apogée du Front Populaire, soit en 1938. Aujourd’hui, elle est en ruine préférant investir dans les marchés étrangers comme en Grande-Bretagne et refusant de mettre à disposition un service de meilleure qualité en France.

La dette de la SNCF explose, elle est voulue et maitrisée. Le dogme ultralibéral impose une création d’une dette ou d’un déficit afin d’en libérer un certain marché d’état, pour le plus grand malheur des voyageurs, mais là ce n’est pas leur problème. Ce qui importe, c’est de laisser le marché se réguler, et les actionnaires empochés leurs dividendes. D’ailleurs savez-vous qu’une grève chez nos camarades cheminots américains a été stoppée par Barak Obama ?

La création des trois entités ferroviaires : SNCF réseau, SNCF infra et DCF et RFF, ne choquera personne, encore une entité de plus. La dette de la SNCF ne masquera pas les profits de ses actionnaires.

Le PCF dans un communiqué de presse a déclaré qu’en « rejetant la responsabilité des perturbations sur les cheminots, qui n’ont fait qu’exercer le droit de grève que leur garantit la Constitution, la direction de la SNCF cherche à se donner bonne conscience. Le conflit n’aurait-il pas été évitable si elle avait accepté d’écouter les revendications et les propositions portées par les syndicats ? ».

Dans un commentaire, que je me suis permis de poster dans la vidéo, j’expliquais le cas de Saint-Lazare. Et pour cause, le bouc-émissaire est très fort, mais il ne cachera pas que depuis l’après-guerre la gare de Saint-Lazare est identique, hormis la création d’un centre commercial. La facilité l’emporte, certains voyageurs seront pris au dépourvu et penseront que les résultats sont le fait des cheminots oubliant par ainsi l’existence propre de la direction. La direction prend les décisions, ne l’oublions pas.

C’est ainsi que la vidéo anti-grève de la SNCF touche le fonds, pour cette direction qui ne soucies plus des voyageurs. Il parait qu’une société a créé des drones anti-grève, peut-être la future mesure de la direction pour masquer son incapacité.

Et si certains pensent que je n’utilise pas les transports en commun pour aller au travail, ils se trompent, pour travailler, j’ai besoin de transport, mais de qualité pas aux mains du privé ni aux mains du grand-capital.

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