Grande réussite à la manifestation antifasciste de samedi.

Instantané - 11Un an après la mort de Clément Méric, les antifascistes ont su se remettre debout aux couleurs du plus grand combat de l’Humanité. Le Black Bloc ouvrant la manifestation si noire soit-elle, éclairait Paris avec le Siècle des lumières. Le cortège de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue avançait sans hésitation, il portait la lumière en lui de toute les luttesantifascistes. L’obscurantisme des plus détestables a été dénoncé de la manière des plus fortes.

La mémoire de Clément a été réanimée au cours de la manifestation sans en faire un martyr comme le soulignait le « comité pour Clément » dans une note de leur blog. La mémoire de Pavlos et de tant d’autres personnes a également été mise en avant.

La collusion des élections européennes et municipales donnait le ton dans les slogans. Le fait que le Front National fasse 24.8 % avec près de 4 Millions d’électeurs rappellent un peu plus le sens du combat.

Au même moment où le chef d’état célébrait les 70 ans du débarquement en Normandie d’une manière patriotique, la voix internationaliste a raisonné au sein de la manifestation. François Hollande se réclamant d’un socialisme (bien à droite) n’a pas du entendre les slogans suivants : « Français, immigrés, même patron, même combat ». Lui qui ne mettra pas en place le processus de vote pour les immigrés extra-européens aux élections municipales.

Son nouveau gouvernement, celui de Manuel Valls agit dans une ligne dévastatrice au profit des pires voix de notre pays. Un tag laissé sur un mur en disant long de la vision de ce gouvernement « Sarkozy laboure, Valls Sème, Le Pen récolte ». Pendant ce temps-là, des camarades sont allés déposés une gerbe au mont Valérien rappelant que les membres du FTP-MOI (Main d’œuvre Immigrés), ont payé de leur vie le prix de la liberté que l’on peut avoir aujourd’hui, même si elle n’est pas parfaite. Le rappel est plus qu’important dans ces périodes d’austérité et d’attaque régulière du patronat.

Les fumigènes coloraient la manifestation de rouge, de vert et de bleu. La dynamique de combat de la manifestation ouvre la voie à ce que l’on peut réaliser lorsque nous sommes unis. La détermination de la manifestation était telle que rien ne pouvait l’arrêter.

Une semaine après les manifestations lycéennes contre le fascisme en réaction aux résultats des dernières élections, cette manifestation prévue bien en avance ne pouvait que mieux se présenter. La manifestation était composée en trois partis différents : antifascistes, associatifs et politiques. Les récupérations politiques largement décriées hier se sont atténués. Toutefois, la vigilance reste de mise.

Le déploiement policier montre le vrai visage de la république sur la position antifasciste. La tentative de  marginalisation du grand mouvement antifasciste reste de mise. Mais sur ce dispositif, il s’agissait encore une fois de défendre les outils du capital : les banques, les assurances, etc. Quand la foule scande le slogan inconditionnel : « Police Nationale, Milice du Capital », la bourgeoisie y répond fermement. Tout le long du parcours, la police a reçu la réponse par les manifestants. Les petits pétards envoyés sur eux sont la forme d’amour réciproque qui allie ceux qui défendent l’austérité et la vision réactionnaire.

Cette protection régulière ne surprend plus personne, puisque ce sont les outils qui contribuent à la mise en place du corporatisme, du poujadisme et par extension du fascisme.

Au final, la manifestation est un franc succès qui en appel d’autre, mais aussi rappel que l’antifascisme se combat par tous les moyens.

 

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