Après les élections européennes, le Front National reste un parti ultralibéral

La politique ne séduit plus. 57 % des électeurs se sont abstenus. La crise politique et démocratique plonge la France ainsi que l’Union Européenne dans une position d’échec incroyable. Le Parlement européen pour beaucoup de mes compatriotes apparaît comme une organisation bureaucratique complexe. Et ils ont raison, mais c’est dans ce parlement que se prennent les grandes décisions pour l’Europe qui affectent nos états. Toutefois, les raisons de l’abstention se trouvent dans la crise sociale et l’impuissance des citoyens face aux politiques d’austérité.

Les deux partis libéraux ont leur part de responsabilité dans cette crise. Entre, le social-libéralisme et le néolibéralisme, les objectifs sont les mêmes. Mais, l’UMP a oublié son côté républicain, c’est aussi une des raisons de la force du FN.

Les différents traités européens ne répondent pas aux attentes des peuples. Leur but n’a pas permis de résoudre ou de diminuer les effets de la crise, bien au contraire ces derniers ont aggravé la crise économique et sociale de façon massive.

Les pays d’Europe sombrent les uns après les autres dans cette crise sans fin. Le capitalisme ne trouve plus les outils pour se relever. La course aux profits est de plus en difficile. La lutte des classes est bien présente.

Dans ce contexte, la montée du populisme offre un l’Europe un raz-de-marée consternant. Le Front National en France fait près de 25 % pour 4 600 000 votants, dans un contexte particulier, l’extrême droite agite le drapeau en se déclarant « anti-système ». Mais, ce n’est que de la dialectique visant à tromper le citoyen.

Steeve Briois, maire d’Hénin-Beaumont, récemment élu député européen ne cesse de critiquer le « système ». Il se réclame comme un opposant majeur à ce dernier. Pourtant dans sa mairie, il multiplie les économies budgétaires, les réformes structurelles et la baisse des impôts. Pour une personne se réclamant « anti-système », il applique de manière stricte le dogme de la Commission Européenne. Le Front National pratique évidemment des mesures d’austérité. Les dernières mesures contre la mendicité témoignent d’un acharnement et la volonté de ne pas traiter les vrais problèmes. Il est plus facile de repousser la pauvreté que de l’éradiquer.

En ce qui concerne la résolution de la crise de la dette, il n’y a pas plus surprenant. En effet, les objectifs restent les mêmes que ceux de la Troïka, le remboursement de la dette. Cela au plus grand avantage encore une fois du monde de la finance.

Critiquant régulièrement la mondialisation, Marine Le Pen a voté une motion en faveur du GMT. Dans les assemblées territoriales, le Front National a toujours voté contre les motions « Zone Hors GMT ».

Ensuite, la suppression du salaire différé, la baisse des cotisations sociale (le patronat appelle cela le coût du travail) et des aides sociales, etc., tout cela montre bien que le Front National reste le bras armé du capitalisme. C’est véritablement dans une ligne ultralibérale que le Front National avance sans aucune autre ambition politique. La seule politique du FN, c’est bien la langue de bois.

Afin, de continuer l’accélération libérale, la solution sagement organisée reste le repli national. En effet, ce national-néolibéralisme ou ultralibéralisme permet de soutenir la Révolution Libérale grâce aux boucs-émissaires.

Le protectionnisme n’est qu’un moyen de marcher sur les immigrés. La mise en place d’une barrière douanière et la volonté de créer un état hermétique qui servira les mêmes, d’une façon différente, la bourgeoisie.

Au final, le Front National ne cessera de marcher d’une manière rythmée pour que l’oppression continue, du patron sur le travailleur, du riche sur le pauvre, du fort sur le faible, etc..

Ceux qui ont voté pour le front national, finalement ont voté pour une aggravation de la crise et surtout pour une politique identique à la troïka, les jeux sont faits pour l’avenir de l’Europe.