Syriza casse la catastroïka en Grèce
Lundi se tenait les élections locales en Grèce. Syriza est arrivé largement en avant devant ses concurrents et représente actuellement la première force politique du pays. Le KKE est arrivé avec près de 10 % sur l’ensemble du territoire. Ce sont des résultats encouragent la Gauche que les médias appellent à tort radicale. À une semaine des élections européennes, la troïka soutenue par le PASOK, la ND et le LAOS pourraient voler en éclats par la venue d’élections législatives anticipées.
À ce jour, Syriza représente plus que la droite et la dit « gauche » réunie, c’est-à-dire que la solidarité face à l’individualisme des marchés financiers. Ainsi, c’est véritablement l’avenir de la Grèce qui se joue en ce moment et les grecs plongés dans la misère de Bruxelles et du FMI l’ont bien compris. Alexis Tsipras dans sa campagne pour justifier son slogan, déclare toutefois que « François Hollande a eu raison de dire que son principal ennemi, c’est la finance. Mais je crois que son plus grand ennemi, c’est lui-même ».
On l’entend dans toute l’Europe, ce vote change vraiment la donne, alors que les libéraux tentent de jouer la carte des anti-extrêmes, avec un programme plus extrême que leurs discours. Les citoyens ne sont pas dupes, le malheur et la haine de cette société bourgeoise dont la leader madame Merkel a creusé un fossé, là où l’Union Européenne est une Union tournée autour de l’Allemagne et non de la coopération entre les états. Le cobaye Grec s’est relevé. La révolution citoyenne n’est plus une parole en l’air (même si à titre personnel, je n’y crois pas), elle a une large possibilité afin de renouer avec le socialisme.
Si le scrutin local se polarise sur le duel Nouvelle Démocratie/Syriza, il révèle aussi l’atomisation du paysage politique après des décennies de bipartisme et confirme la tendance à une abstention massive : 40 % des dix millions d’électeurs ne se sont pas déplacés. Comme partout en Europe, l’abstention est le résultat des politiques offensives de la bourgeoisie et du libéralisme.
« Athènes et l’Attique ont envoyé un message fort contre ‘le mémorandum’ (la politique d’austérité), c’est une première pour la gauche que d’être aussi présente dans le paysage des collectivités locales » a lancé Panos Skourletis, porte-parole du Syriza.
« C’est un premier pas vers une bonne implantation locale qui sera déterminante pour protéger les populations de l’austérité et renforcer la solidarité de proximité. [...] Tout indique que Syriza peut remporter les élections européennes dimanche » a indiqué face à très bonne nouvelle, le secrétaire national du Parti communiste français.