Alexis Tsipras, grand vainqueur du débat pour la Commission européenne

Le 15 mai 2014, les principaux candidats à l’élection de la Commission européenne étaient présents dans le Parlement Européen afin d’y présenter leur point de vue dans un grand débat. Je regrette que l’extrême-droite n’était pas pas présente, elle n’a donc pas pu dévoilé son vrai visage aux Européens afin qu’ils puissent voir leur haine et leur mépris pour les peuples.
Les partis européens se trouvant devant les médias étaient les suivants : le GUE/NGL, le PSE, le PPE, la ALDE et l’EGP. Le contexte de crise ouvre les débats, il n’y a pas de doute. La crise financière ou plutôt crise de la dette s’abat un peu plus sur chaque pays sombré dans le chômage.
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Le thème de l’austérité largement débattu avec ceux qui pensent que l’Europe doit être géré comme une entreprise avec la règle d’or et l’équilibre stricto sensu des budgets et ceux qui pensent que l’investissement sur le long terme permet d’en finir avec la crise économique.
Deux personnes sortent vainqueur face à ceux qui ont un double langage : Martin Schulz pour les socialistes et ceux qui souhaitent appliquer la troïka : Jean-Claude Juncker pour la droite conservatrice, Guy Verhofstadt pour les libéraux.
Ska Keller n’a pas hésité à mettre en avant le traité transatlantique négocié en douce par les libéraux et les conservateurs. Elle figure aussi dans ses réponses techniques comme la seconde victorieuse de ce débat.
Le leader de Syriza commençait avec un ton de combat et de lutte des classes : « La Grèce est le pays que les dirigeants européens ont choisi comme cobaye de l’austérité la plus dure »
On le sait que la Troïka préfère que les peuples payent les créances et les dettes des banques comme le rétorque si bien Guy Verhofstadt « En Grèce ou en Italie, les déficits ont été causés par les politiques publiques ».
Mais le grand gagnant de ce débat reste Alexis Tsipras, d’ailleurs face aux libéraux partenaires des banquiers, ils n’hésitent pas à s’emporter de manière juste face aux libéraux de la finance. La gauche radicale a les outils en main pour prendre la présidence de la Commission européenne notamment sur le plan argumentatif : « Les idées de M. Verhofstadt n’ont rien de neuf, elles sont même à la base de la crise de 2009 et de la bulle aux États-Unis ». Autant dire, les recettes des libéraux sont celle de la crise, celle de la misère, de la paupérisation et l’accroissement des inégalités sociales. Il a d’ailleurs faire lancer une piqure de rappel à ceux qui croient en l’Europe des marchés et de la concurrence entre les états : « L’Europe, ça doit être la solidarité ».