Le lendemain du 8 mai, les milices d’extrême droite descendent ratonner dans le métro
Tous ensemble, nous avons fêté la victoire sur le nazisme. La foule s’est rassemblée contre la xénophobie, l’antisémitisme et le rejet de l’autre. Cette victoire des alliés est mal digérée par certains groupes dits patriote. Le lendemain du 8 mai, ces groupes prennent part à véritable acte de mépris contre les résistants qui se sont battus contre leur idéologie.
Ces derniers temps, l’organisation Génération Identitaire descend dans les métros des grandes villes françaises afin de faire des tournées dites de « sécurisation ». Un patriotisme appréciant vraiment le caractère des milices, peut être en regrettant le Maréchal Pétain comme tout une partie de l’extrême droite française. La Nostalgie de la Révolution Nationale dépose dans nos rues, nos métros, la haine et déverse le mépris de l’autre.
Ils sont habillés en jaune, afin d’être voyant, mais surtout de polir leur image. Mais un réactionnaire reste un réactionnaire. Nos jeunes poussins jaunes partisans de groupes privés s’amusent à rentrer dans le rôle de la Police Nationale. Mais, quand on regarde un peu plus loin, ces tournées de « sécurisation » se basent uniquement sur la peur, le menace et le sentiment d’oppression.
C’est une stratégie pompeusement rodée, puisque le programme parti d’extrême droite est basé sur la peur. Suffit simplement que les passants prennent peur et pensent que la Police Nationale et autre organisation fassent mal leur travail, et qu’il en faut d’avantage. Tout est une question de confusion entre le sentiment d’insécurité et l’insécurité. Or, sur le plan de la question de l’insécurité, qui en soit n’est pas grande notre pays, vu que les crimes baissent petit à petit, mais la petite délinquance augmente avec la crise. Ainsi, c’est au final toujours les mêmes qu’ils tapent dessus. Un Etat-Policier actionnariat est plus facile pour cette jeunesse que d’augmenter les salaires des prolétaires.
La campagne principale de Génération Identitaire reste « Génération Anti-Racaille ». Nos académiciens ont la culture, le savoir, c’est eux qui écrivent le dictionnaire français. Une bonne chose à retenir pour cette Génération sans Dictionnaire.
RACAILLE : n. f. XIIe siècle. Mot anglo-normand, dérivé de l’ancien français *rasquer, « racler », lui-même issu du latin populaire *rasicare, fréquentatif de radere, « raser ».
Péj. Terme collectif désignant ceux qu’on tient pour la partie la plus vile, le rebut de la société. Se mêler à la racaille. Frayer, s’aboucher avec la racaille. Par ext. Se dit d’un ensemble d’individus qui défient les lois. Dans certains quartiers, la racaille impose sa loi.
Pourtant, ce que l’extrême droite appelle la racaille, entre dans un axe en trois parties : Racailles – Délinquants – Immigrés, que l’on pourra abréger RDI, afin de faciliter l’argumentation. Quand les réactionnaires parlent de racailles, en réalité, ils parlent l’immigration. Quand ils parlent de sécurisation donc de délinquance, il parle aussi de l’immigration.
Autrement dit, n’ayons pas peur de le dire, ils étaient dans le métro pour ratonner les immigrés et de protéger la bourgeoisie. L’ethnocentrisme de la mouvance identitaire est une ouverture à un Capitalisme dure, l’exploitation de l’Homme par l’Homme, c’est aussi laisser la porte à toute les politiques d’appartheid.
J’ose utiliser le mot « Milice », mais j’ai raison. Cette organisation d’Extrême Droite (comme n’importe laquelle) n’a pas sa place dans l’espace publique. Leurs déplacements en masse font pesant. Ensuite, je remarque, que les réactionnaires évitent certaines zones dans le métro parisien. Là, il n’y a pas de problème, ils y vont sur une ou deux stations afin de faire de se mettre en avant, mais c’est déjà trop.
Lors de la honteuse loi LOPPSI2, l’UMP a lancé la création du Code de la Sécurité Intérieure, maintenant, il doit être utilisé. Bernard Cazeneuve doit ouvrir un processus de dissolution de ce groupe.
L’article L212-1 du Code la Sécurité Intérieure :
Sont dissous, par décret en conseil des ministres, toutes les associations ou groupements de fait :
1° Qui provoquent à des manifestations armées dans la rue ;
2° Ou qui présentent, par leur forme et leur organisation militaires, le caractère de groupes de combat ou de milices privées ;
Face à cette provocation haineuse de l’Extrême Droite, l’Action Antifasciste Paris-Banlieue a décidé de sortir dans le métro parisien. « Tournée de sécurisation contre l’extrême droite. Face à la racaille identitaire tu n’es plus seul, rejoins nous ! #ParisAntifa. Mais où est le Projet-Cachecache ? », il fallait bien faire de l’humour, mais un humour juste.
En éliminant le Capitalisme, on élimine l’Extrême Droite !