Grosse mobilisation pour la marche « maintenant ça suffit »
La marche pour dénoncer la politique d’austérité de François Hollande reste une victoire. Alors qu’au même moment, dans différents pays, des marches étaient organisées afin de dénoncer cette politique qui enrichit les plus riches et appauvrit les plus pauvres.
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En Italie, les CRS ont brutalement réprimé la manifestation rappelant les heures les plus sombres. De nombreux arrêtés et de nombreux blessés, le prix a payé reste chère pour les peuples qui subissent la violence de la troïka et des actionnaires. C’est avec une solidarité que mes mots me reviennent pendant que j’écris cet article en pensant à nos camarades italiens. Aussi, je note qu’au fond, nous sommes tous dans le bateau, c’est la même bourgeoisie qui tiraille en Grèce, en Espagne, au Portugal ou encore en Allemagne. L’Europe des actionnaires est rude pour les travailleurs, où les poches sont faites entièrement pour ces personnes qui portent le sang sur eux de manière quotidienne.
La réussite de cette marche ne peut se lire dans le nombre des manifestants présents lors de cette longue marche, mais dans la volonté de converger ensemble vers un nouveau front populaire. Il faut dire que la présence d’Aléxis Tsípras, leader de Syriza et candidat à la Commission Européenne, a réussi à motiver le peuple de gauche. Une certaine détermination s’est dégagée de cette manifestation, la lutte montre d’un cran contre la bourgeoisie, les actionnaires et la rigueur.
C’est vrai que la nomination de Manuel Valls, une semaine avant la manifestation n’a pas arrangé les choses. Cette colère profonde s’inscrit donc dans la chute de ce qu’il restait du parti dit « social-démocrate » français. Les citoyens ayant voté pour l’actuel Président de la République ne voient toujours pas la gauche au pouvoir, pour le moment, c’est bel et bien la vision dominante néolibérale qui est appliquée. Nous le voyons avec le PASOK, le SPD, le PSOE, etc. La gauche a voté pour un président qui se réclamait de gauche et qui fait une politique de droite, ce n’est pas acceptable. Nos souffrances sont bien visibles. Ce n’est pas à nous de payer la crise des capitalistes, c’est au capital !
Dans, ce contexte, le réformisme ne répond plus aux attentes de la population, un coup de barre ne pourrait que faire du bien pour le front de gauche. Il a tend besoin d’une bouffée d’air, après toutes les divisions pour les places que nous avons vécu ces derniers temps. L’union fait la force.
Pourtant, dans la pratique, la convergence est très compliquée avec le Parti de Gauche. Les actes du parti d’Alexis Corbière à République en sont une démonstration flagrante. L’égocentrisme de certains nuit vraiment à la lutte. La lutte des classes doit être plus forte que la lutte des places. Les responsables corrompus se croient toujours au dessus des autres, c’est ainsi qu’ils trahissent la lutte et les valeurs que nous portons. Ainsi, les bousculades qui se sont déroulées pendant une vingtaine de minutes sont d’une absurdité totale. Cet incident n’entache pas cette manifestation merveilleuse. La Jeunesse Communiste a triomphé de ce moment désolant et honteux. Les responsables du PG, s’ils ne sont pas à même de manifester en paix, doivent prendre leur responsabilité et ne pas manifester afin d’assurer le bon déroulement de la manifestation.
Loin de cette mascarade de division, les travailleurs en lutte ont répondu présent. Les syndicats montraient le visage de la lutte. la longue suivait cortège après cortège. Le pacte de « responsabilité » pourrait être nommé pacte de « dividendes ». Le patron des patrons lance régulièrement le théorème « faire plus avec moins ». Or, la logique économique n’est pas à la reprise, ainsi, le peuple payera pour rendre plus riche, les plus riches. Les pancartes du Parti Communiste avaient lancé des pancartes dont on apercevait « Quand on est de gauche, on taxe la finance », « Quand on est de gauche, on est du côté des salariés », ou encore « Quand on est de gauche, en Europe c’est l’humain d’abord ».
Les slogans : « Quand on est de gauche, on partage bien plus que des miettes ! » , ou encore « Quand on est de gauche, on ne cède pas aux réacs ! » ont trouvé un terrain favorable et resteront largement sur le terrain de la lutte.
Aussi, on ne peut qu’admirer la mobilisation de la CGT, qui s’est mobilisé sans sa direction. Thierry Lepaon était critiqué sur les camions de la grande centrale syndicale.
Le mot d’ordre « Envoyons Vall’ser le gouvernement ! » a largement été entendu par les manifestants. Près de 100 000 personnes se sont réunis de toute la France afin de réclamer le départ Manuel Valls.
Jean-Luc Mélenchon (que j’apprécie de moins en moins) au cours de la manifestation n’a pas hésité à lancer à certains journalistes : « François Hollande a essayé de répondre au désastre électoral des municipales en plaçant le curseur plus à droite. Il a pensé que nous serions sidérés, asphyxiés. Mais vu la mobilisation et l’ampleur de l’arc politique, syndical ou associatif, il a sa réponse ! ».
Mais une chose est sure, nous combattrons le PS, comme nous avons combattu l’UMP, nous n’avons plus rien à attendre de ce gouvernement au service du patronat. L’opposition de gauche est bel et bien présente. Le ton de la campagne européenne est lancé.