Action de Greenpeace pour la fermeture des centrales nucléaires

© Greenpeace Une banderole sur le dôme de protection d'un des deux réacteurs
© Greenpeace Une banderole sur le dôme de protection d’un des deux réacteurs

Ce matin, en faisant ma « revue de presse » quotidienne, j’ai appris que des militants de « Greenpeace » ont réalisé une action au sein de la centrale de Fessenheim vers 5h30. Alors comme je ne suis pas très bavard sur le dossier du nucléaire, le moment choisi tombait à pic.

Une action demandant l’arrêt immédiat du nucléaire.

Un militant a déclaré à ce sujet-là : « Fessenheim est un symbole de ces centrales, elle a 37 ans. Nous voulons que l’exploitation des réacteurs n’aille pas au-delà de 40 ans et que cette limite soit inscrite en France dans la loi de transition énergétique et dans le droit européen ».

« Ce n’est pas la première fois que nous entrons dans une centrale. Mais au-delà de la sécurité du site ; nous voulons alerter sur les risques que posent Fessenheim et toutes les centrales nucléaires en Europe », a déclaré un militant de Greenpeace à l’AFP.

EDF, l’exploitant, a déclaré à la presse que « 56 personnes sont d’ores et déjà sous le contrôle des gendarmes, dont 34 ont été interpelées » et « ces évènements n’ont aucune conséquence sur la sureté des installations qui fonctionnent normalement ».

Les actions de Greenpeace sont souvent spectaculaires, mais elles restent dans le cadre « des lanceurs d’alerte » et ouvrent le débat à la sortie du nucléaire.

Le Parc Nucléaire français menace l’Europe, la transition écologique s’impose.

Les militants ont déployé une banderole sur le dôme de protection appelant les autorités de la centrale et les pouvoirs publics à faire cesser « la menace posée par les centrales nucléaires vieillissantes en Europe ». Certes, le chef de l’État dès l’automne avait précisé que « La centrale de Fessenheim, qui est la plus ancienne de notre parc, sera fermée à la fin de l’année 2016 ». Quand on sait que le démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis dans le Finistère dure depuis 2005, en 2014 les travaux sont encore prévu pour une quinzaine d’années. Actuellement, on ne sait pas arrêter une centrale nucléaire et la démanteler. Brigitte Cheve a réalisé le film documentaire « Brennilis : la centrale qui ne voulait pas s’éteindre » en 2008.

Un large débat sur l’avenir des pays européens doit s’enclencher sur la transition énergétique. Même s’il est occulté par certains groupes de pression, il a le mérite de poser la question de l’avenir que nous voulons tous ensemble.

Les installations nucléaires sont vétustes. Le parc nucléaire français arrive à son terme. Le démantèlement des centrales nucléaires s’impose comme un choix juste digne pour l’Humanité. Il s’agit de mesure de protection pour la population face aux risques sanitaires courus.

D’autres énergies propres et faiblement carbonées existent, il est essentiel de les utiliser. Souhaitons-nous un nouveau Fukushima en France et l’évacuation de 4,5 Millions d’habitants ? Question simple, réponse très compliquée est à venir.

Le démantèlement des centrales est l’avenir du Nucléaire Français

Certaines personnes ont peur de perdre leur emploi avec la fermeture des centrales nucléaires. Lorsqu’on sait que le projet de fermeture de la centrale de Brennilis est de 30 ans pour un réacteur de 70 mégawatts, cela pose la question par exemple du temps que pourra passer un démantèlement sur Fessenheim. Les deux réacteurs de la centrale possèdent une puissance de 900 Mégawatts, cela devrait largement rassurer les travailleurs du nucléaire et AREVA.

Pierre Le Bec

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