L’antifascisme, c’est l’affaire de toutes et tous !

Souvent notre mémoire s’échappe, nous oublions vraiment les évènements, c’est une erreur, c’est un tord. Il y a 80 ans, la grande manifestation avait permis la naissance du Front Populaire.
À propos du 6 février 1934, dans l’article L’antifascisme vu par l’extrême droite [Rivarol], j’expliquais la situation de l’époque :
En France, les ligues fascistes tentent un coup d’éclat le 6 février 1934, après la révélation de l’affaire Stavisky portant sur une fraude fiscale. Cette affaire a déclenché une grande polémique sur le degré de complicité des parlementaires. Nous connaissons aujourd’hui, la tentative du coup d’état qui a été organisée par les ligues fascistes françaises. Les Croix-de-feu, la Solidarité française, L’Union nationale des combattants prennent place pour un combat de rue.
La manifestation s’est terminée par une émeute devant l’Assemblée Nationale qui fait par ailleurs une quinzaine de morts et des milliers de blessés. C’est bien dans un contexte très difficile que cette manifestation marque les esprits.
Cette situation s’est renouvelée à travers le jour de colère créée par le Printemps Français de Béatrice Bourges dans le but de renverser la République Française. Les évènements qui se sont suivis rappellent une certaine France. C’est notamment sur une forte montée de l’antisémitisme et du conspirationnisme de Dieudonné que le mouvement s’est décomplexée. La manifestation s’est soldée par 250 arrestations. Ce n’est pas sans oublier que les manifestations “pro-vie” contre l’IVG et de la manif pour tous ont permis une occupation claire de l’extrême droite de l’espace public.
Le 9 février 1934, en réponse à la tentative du coup d’état, le Parti Communiste Français et la Section Française de l’Internationale Ouvrière organisent deux cortèges pour faire barrage à l’extrême droite. C’est une manifestation d’ouvriers, de prolétaires qui ont défilé ensemble contre le fascisme au coup de slogan prolétarien et révolutionnaire. Ce sont des millions de personnes qui s’uniront, cela déclenchera également le mouvement de grève du 12 février par la CGT qui à l’époque avait une organisation socialiste.
La réponse populaire face à la menace d’extrême droite est grande. C’est aussi la défense de l’idéal de la République Universelle ! Nous devons nous unir contre toutes les mouvances réactionnaires. C’est aussi la volonté de montrer que la lutte des classes n’est pas finie.
C’est aussi pour faire face à la mobilisation de la jeunesse néo-nazie qui a l’intention de marcher sur paris le 8 pour se souvenir du 6 février.
Le 9 février 2014, pour célébrer les 80 ans de cette grande manifestation de 1934, une manifestation est organisée par le groupe antifasciste pour se souvenir de cette grande union, mais aussi que l’antifascisme ne date pas d’hier. Elle aurait lieu à 14h place Jules Joffrin.
Pierre Le Bec