Le 26 janvier les antirépublicains marcheront sur Paris

serment1934Le 26 Janvier c’est quoi ?

Comme vous le savez, différentes organisations d’extrême droite ont appelé à une journée de colère sur la place de la Bastille appartenant dans la tradition à la gauche. La référence est surtout encore une fois une source d’inculture. La prise de la Bastille sera toujours contraire à ceux qui iront manifester.

Dans une vision que se fait l’idéal nationaliste,  le président de la République Française serait « socialiste » donc de gauche. Les mouvances de droite toute confondue ne cessent de créer, de déformer ou d’inventer l’information afin de tromper la masse et de surfer sur des mythes urbains. Pendant ce temps-là, c’est bien le programme de la « Révolution Libérale » de Jean-Marie Le Pen en 1986 par le Front National. Je fais évidemment référence au modèle de Margareth Tatcher ou de Ronald Raegan (le grand ami de Jean-Marie Le Pen). Nombre de commentateurs journalistiques disent que la libéralisation sous Hollande est plus importe que sous Margareth Tatcher ce n’est pas pour rien.

Les antirépublicains sous la droite n’avait pas la possibilité de prendre part à la « pseudo-contestation », mais le mariage pour tous leur a offert une tribune médiatique exceptionnelle. Ils ont eu l’occasion de se rassembler sous une seule et même étiquette devenue solide. En tentant de briser le barrage policier le 24 mars 2013 pour déferler sur les Champs Elysées avec le soutien du Député-Maire d’Orange Jacques Bompard notamment montre le visage de l’extrême droite des années 30, mais ce n’est pas fini, les émeutes du 26 mai 2013 sur l’esplanade des invalides montre la vraie vision de ce mouvement violent.

Ces deux dates sont importantes, car elles permettent de faire le lien avec ce ce qui se dit à l’extrême droite. Une date qui a marqué la lutte entre les Républicains et les Antirépublicains des différentes ligues fascistes se ressort un peu plus de nos jours. Le 6 février 1934, plusieurs groupes d’extrême droite marchent sur Paris dans le but de faire tomber l’Assemblée Nationale après la révélation de l’affaire Stavisky. Il y aura 14 morts et plus de 600 blessés. Les revendications d’extrême droite sont les mêmes qu’en 1930. Le journal très libéral les échos titrait le « Rouvrir une société bloquée pour ne pas revenir en 1934 »[1]. Autant dire que la menace est prise très au sérieux.

Parlons un peu de l’IVG et de ses opposants. Sos-tout-petit et Civitas n’hésitent pas à prier dans la rue pour d’une part se prononcer contre la laïcité, mais aussi mettre en péril l’avortement. Les troubles à l’ordre publics sont réguliers.

Le meurtre de Clément Méric le 05 juin 2013 dans le quartier de Saint-Lazare par Esteban Morrillo adhérant de Troisième Voie de Serge Ayoub n’a pas arrangé la sensation des identitaires d’être « anti-système ».  Cet événement marque une rupture pour la masse dont il faut traiter l’extrême droite et l’ultra droite. Les politiciens au sein de l’échiquier politique ont dû se prononcer sur la question du fascisme, c’est chose faite.

L’affaire Dieudonné M’bala M’bala et Manuel Valls au début 2014 renforce l’extrême droite antisémite et xénophobe, cela perturbe la vision de la masse sur deux sujets très importants qui empoisonne notre pays de l’intérieur. Aussi, la masse est perturbée par la vision qu’elle se fait de la gauche ou plutôt de ce qui se proclame de gauche mais qui n’est en réalité que le social-libéralisme c’est-à-dire la drauche. La décision contestée du Conseil d’État le 9 janvier qui a interdit le spectacle de Dieudonné au Zenith de Nantes a aggravé l’unicité de la République. L’article XVI de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyens tant détesté par les nationalistes énonce que « Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. ». À titre personnel, j’aurais préféré la sécurisation du lieu avec  les forces de l’ordre tout en laissant l’antisémite s’exprimer, car ce n’est pas comme cela qu’on le combat, au contraire cela le renforce dans son délire mégalomane. La polémique de la « quenelle » (geste certifié antisémite) entraîne le pouvoir dans une crise politique. Tant que Manuel Valls continuera sur sa Romophobie et son islamophobie, il sera pris dans le même étau que ces adversaires. La logique de la haine a toujours fait un carton dans les crises systémiques du Capitalisme.

Les politiques fiscales du gouvernement Ayrault II aux accents néo voir ultralibérale pose problème à ceux qui défendent un état régalien et privatisé. Des polémiques sur les impôts, il y en a toujours eu, depuis sa création. C’est d’ailleurs un angle d’attaque très courant en politique. Ce qui est juste pour les uns est injuste pour les autres. Pourtant, la modification des différents barèmes qui touchent les classes populaires et moyennes tel que la TVA, les différentes taxes locales entraînent naturellement une fracture. Les gens se trompent de sentiment.

Ce n’est pas sans oublier les bonnets rouges[2] qui se situent entre les identitaires et le patronat local. Les mouvements poujadistes sont redevenus à la mode. L’ancien ami de Jean-Marie Le Pen doit être fier depuis sont cercueil. L’objectif de leur revendication est la suivante : entreprise-pollueuse, état payeur. Les émeutiers, eux, roulent en berline ou en 4*4. Ils n’hésitent pas à faire du chantage auprès des travailleurs sur fond de licenciement de masse. Les usurpateurs de la révolte du papier timbré veulent continuer la logique de production actuelle en Bretagne. Ils sont fiers d’envoyer la Bretagne dans un mur et dans une impasse économique, c’est pour cela qu’ils achètent les bonnets à Armor Lux, qui a officiellement inscrit la marque « les bonnets rouges » à l’INPI.

Ripostons !

Dans ces moments, la gauche et l’extrême gauche doit pouvoir s’unir pour faire entendre la voix de la contestation libérale mais aussi défendre le système républicain. La République Française quoi qu’on puisse se dire est garante de la Révolution Française de 1789.

La SFIO en 1934 abordait la pancarte : « Nous faisons le serment solennel de rester unis pour désarmer et dissoudre les ligues factieuses. Pour défendre et développer les libertés démocratiques et pour assurer la paix humaine »

Ainsi partout pour assurer la contestation celle contre le capitalisme et la bourgeoisie, nous devons aussi manifester et nous rassembler dans des points stratégiques dans Paris. Ils ne doivent pas avoir un boulevard libre, ils doivent trouver le peuple de gauche qui hurlera que ce jour est fait pour attirer la haine et désunir le peuple pour le grand Capital.

C’est dans cette dynamique que nous devons travailler à court terme. Défendre la Révolution Française et la République est de ce qu’il y a de plus noble face aux commis du capitalisme. Il n’y aura pas d’embrasement tant que nous serons être unis face à ces personnes qui confondent la colère et la haine. Il est nécessaire de défendre les libertés publiques et les droits conquis par les travailleurs.

Le patronat a toujours travaillé avec l’extrême droite. Il s’agit de s’opposer à l’extrême droite d’une part et au capitalisme d’une autre part.

PLB


[1]    Voir  http://echo.st/642824#Xtor=AD-6001

[2]    Pour aller plus loin : http://revolutionetlibertes.wordpress.com/2013/11/01/drole-de-revolte-en-bretagne/

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