Mariano Rajoy adapte le visage de Franco façon moderne
Le Partido Popular (PP) a été construit en 1989 par Manuel Fraga lors de la fusion de l’Alianza Popular avec des petits partis. Ce dernier a été construit à la mort du Général Franco lors de la transition démocratie par un de ses proches : le roi Juan Carlos 1er.
Le PP a toujours essayé de laver son image dont il était le descendant, c’est-à-dire le franquisme et l’héritage de la dictature, sauf certaines exceptions.
Mariano Rajoy lors de sa prise du pouvoir en tant que chef du gouvernement espagnol, à déclarer à la foule : « Nous sommes revenus, cela va changer maintenant ». Nous le comprenons mieux maintenant. Les lois franquistes sont remises les unes après les autres au nom des décisions prises par la Troïka (FMI, BCE, CE)
Que ce soit sur le droit du travail, la sécurité sociale, l’enseignement public et supérieur tout y passe, mais cela va soit à la casse soit aux mains du privé. Austérité oblige.
La quasi-suppression de l’avortement du corpus législatif est une nouvelle atteinte aux droits des femmes d’être maître de leur corps. Cela a fait polémique au sein de l’Union Européenne, la femme a perdu ce droit. Mais l’extrême droite européenne surtout masculiniste et patriarcale a soutenu ce texte comme « un droit à la vie ». La marche arrière de l’Espagne est très forte, mais elle a l’image de son gouvernement vivant dans une autre époque historique et non de son peuple.
Le texte « sécurité citoyenne » a été adopté lors d’une session ordinaire du Conseil des Ministres, le 22 novembre dernier.
Elle n’est ni plus ni moins que le début de la liberté d’expression et le droit de manifester. Les réactions face à ces lois liberticides ne sont jamais trop tard. Alors qu’en France, les quenelleurs se battent pour le droit d’injurier, de diffamer, de faire l’apologie du crime contre l’Humanité, les Espagnoles eux se battent uniquement pour le droit de manifester et de pouvoir critiquer le gouvernement selon bon leur semble. Les amendes prévues de 100 à 600 000 euros peuvent tomber en Espagne avec des peines de prison à cet effet.
La citoyenneté espagnole est mise à mal, afin que de rendre le plus grand des services à la bourgeoisie (Il faut appeler un chat : un chat) puisque l’austérité n’est ni plus ni moins que de prendre l’argent aux classes populaires pour entretenir la peau graisseuse de la bourgeoisie.
« Voici le temps venu des délivrances » disait Alan Stivell dans le morceau « la délivrance ». Je crois que le peuple Espagnol a hâte de s’émanciper des chaînes que l’extrême droite, pour retrouver un plus l’être humain.
Dans ce cadre-là, faisons jouer notre internationalisme en faisant tomber le rideau qui nous sépare des camarades espagnoles. Disons-le clairement, le gouvernement de Mariano Rajoy se comporte tout bon gouvernement dans un dictature. Une dictature démocratique est en cours de création avec le soutien de José Manuel Durão Barroso, de Martin Schulz et de Mario Draghi.
Ce n’est pas pour rien que l’Espagne subit des émeutes ces derniers-jours, le peuple est à bout de souffle, il se réveille brutalement.
Dans les Raisins de la Colère, il est dit : « Nous savons ça. Ce n’est pas nous, c’est la banque. Une banque n’est pas comme un homme. Pas plus qu’un propriétaire de 50 000 arpents, ce n’est pas un homme non plus. C’est ça le monstre. ». Le monstre aujourd’hui, c’est l’austérité, celui qui permet de la prolifération de l’extrême droite et le renforcement des régimes autoritaires.
Ainsi, il est bon de manifester notre soutien quelle que soit sa forme au peuple espagnol, on se souvient de la lutte des Républicains en 1936, elle est également la nôtre.
PLB