Noël et le temple de la consommation

Noël et le temple de la consommation
Photo de Les Anderson sur Unsplash

Le 24 décembre au soir, de nombreuses personnes fêtent Noël à l’occasion d’un réveillon en famille, avec des amis ou avec des collègues pour ceux qui travaillent, comme c’est le cas dans les services médicaux.

D’ailleurs, nous ne fêtons pas la fête de la nativité comme le prétend argument les conservateurs et les traditionalistes. L’origine de Noël est antérieure est lié à la fête du Sol Invictus. De même les étrennes qui accompagnent ces périodes de fin d’année viennent aussi de l’héritage culturel romain, puisque le terme est dérivé de la déesse romaine de la santé Strena. Ce geste fut longtemps condamné par l’Église de Rome qui y voyait une fonction “diabolique”.

Ce qui rime de Noël reste avant tous les cadeaux sous le fameux sapin. Pourtant, en matière de “cadeaux”, le temps s’est transformé en commerce particulièrement juteux et important pour l’ensemble de l’économie mondiale.

De nombreuses personnes font croire aux enfants que le père Noël dépose des cadeaux en passant par le cheminée. Ce mythe est d’actualité quand bien même de nombreuses familles (couples ou des personnes vivant seul) habitent dans des appartements.

Les médias audiovisuels et papiers laissent carte libre à la publicité, dont l’importance des bénéfices issue de cette dernière tend à augmenter du fait de la forte demande. Les appels à la surconsommation ne sont pas une solution pour résoudre la crise économique, tout comme les problèmes des travailleurs. En effet, si le chiffre d’affaires de nombreux commerçants connaît une hausse frénétique dès la mi-novembre, elle connaît également une baisse importante sur le mois de janvier et février. Si Noël n’existait pas, il faudrait alors créer Noël de toute pièce tellement, les bénéfices réalisés par l’ensemble des entreprises sont grands.

L’orgie de la consommation n’est pas nouvelle, mais elle a tendance à transformer de chaque fête une opportunité de faire de l’argent. Ils ont réussi à commercialiser Noël et à offrir le plus beau des Noël aux libéraux. En effet, en l’espace de 40 ans, les budgets pour cette fête ont explosé. Nous sommes passés de l’orange de Noël à une multitude de cadeaux.

J’avais déjà émis une prise de position sur Halloween à propos de la commercialisation des fêtes. L’article “des fêtes religieuses et païennes aux fêtes du grand capital” montrait cette tendance, elle se confirme.

Le plaisir d’offrir réside dans la capacité de choisir le moment et l’ambiance adéquate. Un cadeau sans consentement n’a pas de valeur, de même lorsqu’il est imposé par des idées morales. Ces dernières nuisent gravement à Noël. Les conservateurs et les libéraux ont réussi à mélanger tous d’éléments admettant que le fondement de Noël réside dans les cadeaux.

Nous oublions souvent les conséquences de la mondialisation sur Noël. Le noël des riches pour les uns, celui des pauvres les autres. Le Noël des exploiteurs pour les uns, le noël des exploités pour les autres. Lorsque dans les usines en Chine, les jouets pour enfants sont fabriqués par des enfants alors le jouet porte la marque de l’esclavage moderne et celui du sang. De nombreux jouets fabriqués dans l’atelier du monde sont faits à partir d’une certaine souffrance. Eux, c’est sûr, ils n’auront jamais la même vision que nous possédons de cette fête.

Cette supercherie oublie une vision importante de cette fête. En effet, les fêtes servent tout d’abord à rassembler les personnes au sein d’une famille afin qu’elles puissent passer des moments conviviaux.

Cependant, ce n’est pas parce que je critique Noël, que je ne vous souhaite pas un joyeux noël à vous et vos proches. J’espère que vous passerez de bonnes fêtes de fin d’année, je vous souhaite le meilleur.

S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x
0:00
0:00