Les Pussy Riots vont sortir des geôles poutiniennes
Le président de la Russie Fédérale l’a dit, les Pussy Riots vont enfin pouvoir sortir des goulags de Sibérie. Elles vont être libres dans un pays où l’élection frauduleuse tend à renforcer la dictature nationaliste de Vladimir Poutine. Une amnistie a donc été publiée en accord avec la Douma (parlement russe). Il est associé à un décret de grâce pour la libération de Mikhaïl Khodorkovski qui purgeait une peine pour fraude fiscale et blanchiment d’argent (plusieurs milliards).
Souvenez-vous, de l’affaire du chant dans une église orthodoxe contre Poutine. Cela avait scandale parmi les sympathisants orthodoxes et pro-Medvedev à l’époque. Malgré des pétitions et des sondages largement orientés entre l’arrestation et le jugement, la majorité des Russes n’était pas pour l’arrestation des Pussy Riots. Toutefois, il y a eu deux poids, deux mesures. Le cas de la libération de Mikhaïl Khodorkovski est un exemple. Aussi, les assassinats et les agressions à caractère ségrégationnistes sont tolérés. Dans un pays qui dérive vers l’autoritarisme, c’est bien dommage. La puissance de la Russie sur le plan international est très loin de ce qu’il se passe à l’intérieur. L’expérience des Pussy Riots est une démonstration.
A mon sens, c’est une provocation très forte leur chant, mais condamner ce chant à du travail de camp, c’est vraiment indigne. L’art n’a-t-il pas à être un vecteur de rébellion face à la société ? L’art doit pouvoir montrer sa capacité de critique vis-à-vis d’un système. L’art n’est pas de la politique.
Depuis l’arrivé de Vladimir Poutine est arrivé au pouvoir en 2000 (sans compter le mandat d’interim) qu’il a eu avant. Depuis il a accentué son pays vers une tendance nationaliste en renfermant le pays sur lui-même en mettant de plus en plus en avant certains sujets comme le rôle omniprésent du débat sur l’immigration.
Les Pussy Riots étaient soutenus par un collectif d’artiste. Une lettre ouverte en partenariat avec Amnesty International dénonçait le traitement que subissaient Maria Alyokhina et Nadejda Tolokonnikova. On pourra y retrouver des artistes comme Mark Knopfler, Patti Smith, Bruce Springsteen, The Clash, Radiohead.
C’est une grande victoire pour les droits de l’homme et la liberté d’expression. Nous nous réjouissons de cette nouvelle, mais il reste tant de pays qui oppriment ceux qui s’expriment dans l’intérêt général.
PLB