Le programme de Copé : le service des bottes pour la finance
Vous entendez en ce moment notre chère opposant de droite, leader du parti conservateur libéral : Jean-François Copé, s’agiter, car ils ont trouvé un nouveau programme pour “une alternance”. Le parti se libéralise un peu plus au fil du temps et assume cette politique. Les néolibéraux ont mis en avant un programme sortant de la bouche du MEDEF.
Il est prévu, une économie de 130 Mds sur six mois par ordonnance. Cette fâcheuse tendance de la droite à aimer la démocratie est encore une fois, de plus, prouvée. En effet, par ces méthodes digne des plus grands dictateurs, le parti néolibéral souhaite donc en terminer avec un débat démocratique qui a lieu régulièrement dans le Sénat et l’Assemblée Nationale. Cette fâcheuse tendance à ne plus faire confiance dans les élus de la République. Ce geste montre l’ampleur de la crise démocratique qui agite la droite entière en Europe : faut-il, au nom “du patronat et de la finance”, laisser le peuple ou les élus du peuple décider de l’avenir d’un pays ?
La République Française est devenue un marché, un bazar, tous se vend, pour précariser les travailleurs, et augmenter l’assistanat des actionnaires si cher à la droite. Dans cette logique, l’organisation de la vente de l’état pour 130 Mds, ne risque non pas de redresser le pays, mais de le couler. Les plans d’Austérité grecs continuent, la crise s’enfonce, les sommes sont affolantes. La reprise de la RGPP (ligne phare de la politique de Nicolas Sarkozy) sera remise en place. Avec l’équipe réactionnaire anti-populaire de la droite, un suicide social se prépare. Un suicide déguisé pour camoufler la politique de discrimination des plus précaires et des plus pauvres.
Puis comme tous partis de droite, la politique migratoire est importante. Tout comme la politique sécuritaire et autoritaire, pour les libéraux, plus la délinquance diminue, plus elle augmente. La conception de la sécurité dans l’ensemble du projet est une farce, mais pire encore, c’est dire que la politique de la précarisation des jeunes et de la société n’y est pas pour rien. Il sera toujours mieux pour l’UMP d’entendre le bruit des bottes, le son des matraques, qu’un bel Opéra Français.
Cette logique les emporte à vouloir supprimer le SMIC unique en le faisant passer par branche. L’inspiration du modèle allemand est importante, mais en réalité, le modèle allemand. Mais la mesure, la plus anti-humaine, anti-sociale, c’est la semaine 38-39h00 avec une baisse du SMIC horaire, il sera entre 8 et 9 euros. En effet, selon nos millionnaires et hommes d’affaire, plus le salaire est bas, plus la croissance augmente (grâce à la consommation).
Toujours pour continuer l’assistanat des actionnaires, il y a une volonté de baisser “le coût du travail “, c’est-à-dire les cotisations sociales et de les transférer une nouvelle fois de plus dans la TVA. Toucher le pouvoir d’achat des plus précaires est une solution. Le fameux pouvoir d’achat n’y sera plus. Les plus pauvres seront écrasés par l’impôt indirect, tandis que les plus aisés comme Fillon ou Morano, n’y verront rien. Mais le plus impressionnant, c’est la volonté de rendre flexible le travail, la “flexisécurité” de l’UMP consiste uniquement à hacher le code du travail, si ce n’est pas pour dire, le supprimer.
Pour montrer son projet et son ampleur, Copé n’hésite pas à faire le tour de la presse écrite, comme le Figaro, les Échos, etc. L’exercice de crédibilité s’enfonce. Car leur politique n’est pas crédible bien au contraire, c’est une politique qui n’a pas d’avenir, qui va vouer le pays à une chute de croissance importante.
C’est le Medef qui va être content de ce projet, pour une fois, qu’il prenne place directement dans un projet, c’est que l’espoir de Pierre Gattaz n’est pas fini.