Edouard Martin : un jaune de plus chez les syndicalistes
Est-ce que vous vous souvenez du délégué syndicaliste CFDT Edouard Martin de l’Usine de Florange ? Non ? Il a rejoint la tête de liste du PS pour les élections aux parlements européens à Bruxelles.
La nouvelle est récente, mais elle n’a pas tardé à faire du bruit. Lui, un des héros de la classe ouvrière, a préféré remettre son casque dans son atelier afin de rejoindre le camp du libéralisme et de la destruction des emplois. Le scepticisme est de mise chez les syndicats, ils ne croient pas cependant à la mission de poser le problème de la lutte de la sidérurgie Française au niveau européen. Souvenez-vous, Mital s’était engraissé de l’aide de l’état pour ensuite fermer une à une ses usines, sans qu’il lui soit demandé de rembourser la somme perçue.
Ce n’est pas nouveau que des syndicalistes retournent leur veste pour travailler avec ceux qui s’attaquent aux travailleurs, aux ouvriers et aux prolétaires. Mais à la CFDT, il doit exister une certaine tradition, car depuis l’ANI, François Chérèque, on peut se poser des questions sur la viabilité de ce syndicat à long terme.
En prenant ce choix, Edouard Martin choisit également le bonnet rose de la défaite. Pour un ouvrier, le PS étant le parti qui a le plus réduit le droit des travailleurs, et qu’il est nécessaire de considérer à juste titre comme un parti de droite, et qu’il ne faut rien attendre de la social-démocratie Française ou de manière générale toute social-démocratie. Lorsqu’il a choisi de porter les couleurs de l’alliance avec laquelle, le SPD s’est allié en Allemagne, il faut qu’ils se posent des questions.
Le PES (Parti Socialiste Européen) est la réunion d’un ensemble de partis détestables. Nombre de partis n’ont pas hésité à commencer à hacher leur propre peuple pour satisfaire la finance et la patronat.Ainsi, il est en train de couper l’épée de Damoclès pour que sa tête tombe.
Comment ne pas être critique vis-à-vis d’un tel rebondissement ? Une stèle avait été posée en mémoire à la trahison de François Hollande, aout 2013. Bientôt, la stèle d’Édouard Martin pourra rejoindre celle du Président de la République, entre réformistes libérale, ils vont pouvoir se comprendre.
S’il voulait s’engager politiquement, il aurait dû choisir le front de gauche et une de ses constantes. Adviendra qui voudra, l’avenir jugera sa décision politique, mais une chose est sure, il n’est plus le héros de la classe ouvrière, car il n’est plus un ouvrier, simplement un de ces petits-bourgeois avec une ambition politique.
PLB