Cannabis or not the cannabis : that is the legalisation

Le débat autour du Cannabis est très important dans une société qui compte près d’un Million de consommateurs. Loin de sombrer dans les discussions concernant la drogue, car la question de ce qui est une drogue est plus de nature philosophique que de nature scientifique, ainsi la question qu’il est nécessaire de se poser est la suivante : “La prohibition du Cannabis sert à qui ?” et ensuite “Peut-on arrêter le commerce clandestin du Cannabis ?”. Ces deux questions sont les piliers du raisonnement concernant le débat sur le cannabis, car elles traitent du fantasme sécuritaire qui pour faire du chiffre a besoin des consommateurs et donc des vendeurs (il n’y a pas consommation sans production.).
Également, on ne pourra jamais régler le problème de la consommation du Cannabis par la prohibition, économiquement la demande est trop forte, il y aura forcément une personne qui prendra le relais d’une personne qui ira en détention pour ce commerce. Et si on légalisait le Cannabis en France, en Europe et dans le monde ?
De mon point de vue, il est nécessaire de légaliser, c’est-à-dire d’aller plus loin qu’une dépénalisation. Et pour cause, la légalisation entraînerait tout un ensemble de mécanismes économiques et sociétaux que certaines personnes semblent craindre. Le débat sur la légalisation de la drogue est un faux débat, quand on sait que les effets de l’alcool sur le corps sont presque les mêmes que les opiacés d’où une majorité très large (neuf personnes sur dix) d’anciens consommateurs d’opiacés sombrent dans l’alcool. Tout cela n’est qu’un débat du regard, certains produits dangereux sont légalisés et d’autre interdit. Par principe-là, il est important de changer le regard sur le Cannabis et principalement sur la molécule : THC (Δ-9-tétrahydrocannabinol).
Le cannabis est en réalité coupé du débat par les conservateurs qui la considère comme une drogue, qui ferait des ravages. Mais c’est surtout dans le but de maintenir les centres de détention et les maisons d’arrêt pleines. En effet, la suppression du délit et de la déclassification du produit du tableau des stupéfiants induirait néanmoins, l’ouverture d’un vrai vide dans le système pénitencier français. Cela pourrait de même remettre en cause un grand nombre de politiques sécuritaires. À vrai dire, comment vont-ils faire pour nous faire avaler leurs couleuvres, si la délinquance chute, et nous promettre de construire toujours de nouvelles prisons ? En enlevant leur fonds de commerce, la politique sécuritaire n’aurait plus aucun sens. Pour les conservateurs, il est nécessaire de sauvegarder la pénalisation du cannabis, c’est-à-dire la criminalisation de ceux qui en ont consommé ou qui sont acteurs dans le réseau de cannabis. Autrement dit, les conservateurs jusqu’à présent soutiennent le trafic de cannabis. Allons encore plus loin, ils sont choqués des meurtres à Marseille dû au trafic, mais ce sont les premiers à soutenir la politique qui tue. Ne cherchons pas plus loin les responsables de ces tueries et de ces meurtres, c’est la prohibition et ceux qui défendent cette politique-là.
Alors il est important d’engager la France dans la voie de légalisation, cela permettrait d’une part de créer un marché entièrement géré par l’état. En effet, il me semble que la dépénalisation ne règle pas entièrement le problème du trafic. En effet, derrière la dépénalisation, il restera toujours un commerce illégal. C’est uniquement la consommation qui sera légale et la possession, mais pas la transaction. En effet, l’échange de la propriété privée par de l’argent restera toujours illégal.
Par conséquent, il est important que l’état ouvre et contrôle le marché du cannabis avec une législation renforcée. Dans un contexte de chômage grandissant, un marché qui ouvre est une porte ouverte vers la création d’emplois. Or, c’est un marché spécifique puisque la demande est régulière, ce qui implique qu’un certain nombre d’emplois seront assurés. On y retrouve les mêmes mécanismes avec le sel et la farine par exemple. Comme il a été énoncé, pour un million de consommateurs, il y a une capacité de créer plus de 150.000 emplois. C’est cet objectif qu’il faut privilégier. Le cannabis peut faire repartir l’économie, car il peut mettre en avant une possibilité de stimuler l’économie et dans ce cas précis de créer un véritable libéralisme libre et non faussé, alors que nous sommes dans une société où le fameux libéralisme de la libre entreprise n’existe pas. Des emplois, il y en a, mais quand on ne veut pas le créer, c’est que l’on soutient la crise et le chômage comme l’UMP et le PS, et même le FN.
Cette création de richesse peut profiter à tout le monde. Surtout si l’état envisage une TVA avec un barème fixe qui n’augmentera pas en fonction des volontés de l’état. C’est pourquoi il est nécessaire d’envisager chaque augmentation par les personnes qui gèrent eux-mêmes la commercialisation du cannabis selon les formes diverses.
Alors attendrons-nous que tous les autres pays légalisent sous des formes spécifiques et que la République française dans sa triste habitude reste plonger à regarder le passé, faute de pouvoir trouver un avenir dont elle a peur et surtout qu’elle ne veut pas affronter ?