Pour les deux journalistes de RFI éxécutés près de Kidal, il est important de leur rendre hommage

Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux journalistes de Radio France Internationale (RFI) en reportage dans le nord du Mali à Kidal, ont été enlevés, samedi par un groupe armé, puis exécutés.
C’est ainsi, qu’en mon propre nom, je rends un hommage à ceux qui risquent leur vie en allant dans des zones dangereuses pour que l’information soit en continue en métropole et de facto en outre-mer. Mais aussi, j’affirme que c’est une manière lâche d’enlever lâche d’enlever un journaliste dans un conflit politique. Les journalistes sont aujourd’hui considérés comme des personnes faisant de la presse d’opinion. De plus en plus de personnes ont oublié qu’il reste des journalistes indépendants, qui se battent pour une presse indépendante. De plus, le fait que le MNLA (groupe de Touaregs rebelles) n’a pas expliqué son acte terroriste reflète bien l’image que le journalisme possède vis-à-vis du terrorisme international. Il n’est en ce moment qu’un moyen de rançon pour faire augmenter le conflit.
Il reste encore une dizaine d’otages dans le monde dont la plus part sont des journalistes.
Le journaliste est devenu une monnaie d’échange courante, dans les anciens ou nouveaux conflits, où l’image du terrorisme international est omniprésente. Un journaliste pour un groupe terroriste a plus de valeurs sur le plan de l’échange, car il n’est pas un politicien (qui doit prendre des choix politiques et les mettre en application), mais informer les personnes les personnes sur le terrain avec deux types d’enquêtes : les informations courtes plongées dans l’actualité et des informations longues plongées dans l’investigation. D’autant plus que le journaliste est dangereux pour les missions terroristes, car il peut servir aussi les renseignements de certains états. Les deux fonctionnent souvent à l’étranger. Ce double visage qui n’est pas obligatoire, est pourtant une vision que se donnent les groupes terroristes vis-à-vis du journalisme.
C’est dans ce contexte-là, il est essentiel que la masse-média et la masse-blog puisse se réveiller sur la vision que nous devons avoir du journalisme en ce début de XXIe siècle. Qu’est-ce qu’un journaliste, aujourd’hui, alors que le nombre de sites d’information ne cesse d’augmenter ? À quel moment, nous pouvons être considérés comme des journalistes ? Quelles sont les différences entre les citoyens qui informent et les journalistes ? C ‘est ainsi, qu’il est important de donner un statut spécifique au journaliste qui existe déjà, mais aussi de donner un statut particulier aux personnes qui font de l’information librement sans pour autant leur donner un statut copier-coller de celui du journaliste.
Aujourd’hui, il est essentiel de rendre hommage à ces deux personnes qui ont payé le prix de leur vie pour nous informer. C’est autour de l’information que nous devons avoir ensemble avoir une réflexion de fond en comble. C’est le métier qu’il faut faire évoluer, et le regard que la masse pose sur lui. Sans lequel les journalistes sont toujours de plus enan> plus victimes de certains au fur et à mesure que les crises augmenteront en intensité. Aussi, un peu partout, il est essentiel de mettre en avant la sécurité du journaliste (quand il n’est pas dans le cadre d’un média dit “d’opinion”), car ce n’est pas les journalistes qui ont un regardé détourné sur les éléments, c’est ce que je pourrais dire, le visage de la crise.
Maintenant, il est vrai que se pose le problème du capital financier dans nombre de journaux dont on pourrait dire que le but du journal n’est plus la recherche de la vérité, mais la création du buzz (rumeur créée pour faire parler de soi, de quelque chose ou de quelqu’un). En effet, la bourse, les actions, l’instantanée nécessitent le fait que les articles soient tournés autours du souhait des lecteurs. Ce sont en réalité les lecteurs qui choisissent les sujets, car c’est pour eux que sont écrits les articles. La finance dans le monde des médias pose la question de l’éthique, mais aussi la question de l’indépendance des journalistes vis-à-vis des actionnaires. La question des corporations dans le monde journaliste pose aussi la question pour l’avenir, de la mise en place de coopérative médiatique sous la forme d’une association comme le sont largement certains secteurs industriels ou agricoles.
Ainsi quand Florence Aubenas (ex-Otage) parle des assises du journalisme pour revoir les méthodologies du métier de journaliste, pour les endroits dangereux. Il est important d’en parler, le journalisme n’est pas simplement un métier facile, c’est un métier à risque dans certains endroits, il faut le rappeler, car ces derniers temps, trop souvent les journalistes ont été pris pour cible par des groupuscules armés se revendiquant du terrorisme international pour des causes locales, ou internationales. De plus, si l’accès à l’information est un droit, les journalistes ne doivent pas risquer leur vie pour mettre en application ce droit-là. Il est important d’admettre que tant que le journaliste n’aura pas un minimum sécurité, les missions longues distances vont être de plus en plus difficile vu la situation géopolitique de la France. Pour autant soyons certain et je ne dis pas que les risques dans ce métier n’ont jamais existé, mais ils se sont aggravés avec le temps.
Aussi, je rassure, toutes les zones dans le monde ne subissent pas le terrorisme international. C’est ainsi qu’il faut voir la sécurité des journalistes selon la dangerosité des régions. Évidemment, les zones calmes, cela ne nécessite aucune règle de sécurité spécifique.
Le journalisme a de sombres jours qui l’attendent.
PLB