Drôle de révolte en Bretagne

Avant de commencer cet article, je tiens à préciser que je suis fils de breton (le nom parle de lui-même), et petits-fils de paysans breton. Ma Grand-Mère a été exploitée par des chateluns pour survivre. Bref l’histoire de la Bretagne, de sa culture fait partie de ma famille.
Le « Ras-le-bol fiscal » est un mouvement de contestation contre les lois budgétaires et financières visant à légèrement augmenter les taxes et les impôts, dans le but de faire fonctionner notre état avec sa doctrine néolibérale actuelle. Ce mouvement néo-poujoudiste est nettement influencer par les sphères patronales ainsi que les syndicats patronaux en ce qui concerne la Bretagne : le MEDEF, la CGPME et la FNSEA (syndicat des agriculteurs de droite).
Oui, ce sont aussi ces mêmes syndicats qui pratiquent la doctrine de l’optimisation fiscale, c’est-à-dire le fait d’exploiter l’ensemble des lois et les directives européennes afin de réaliser une évasion fiscale légale. Il y a pourtant une véritable injustice sociale et fiscale entre les TPE/PME et les Grandes Entreprises dont celles du CAC40. Pourquoi ne parle-t-on pas des aides de l’état qui sont utilisées par certaines entreprises bretonnes et qui se terminent dans les filiales étrangères ? C’est notamment le cas de l’usine GAD, qui réalise en ce moment un licenciement financier. Évidemment, il y a une justice fiscale à deux vitesses. Les TPE/PME sont victimes du système qu’elles soutiennent, par conséquent, elles doivent l’assumer.
Le chantage exercé par le patronat sur les salariés par l’axiome d’autorité suivant : « Si les impôts augmentent, nous licencions. » Pour autant une solution, la solution alternative est l’impôt progressif sur les entreprises dévoilant une fourchette comprise entre 12,5 % pour les TPE et 33% pour les entreprises du CAC40. De plus, les aides attribuées aux entreprises dans le cadre de leur développement et du développement des régions avec un contrôle de l’état pour éviter tout détournement de ces aides. Aussi, les enveloppes à disposition pour les entreprises s’élèvent actuellement de 220 Mds d’euros. Cette enveloppe ne comprend ni les impôts ni les cotisations sociales. Ce qui induit que pour une politique de l’emploi, sans toucher aux impôts et aux cotisations sociales, l’état peut moduler les aides selon la volonté des entreprises. Des politiques orientées vers les entreprises responsables existent
Ensuite disputons ensemble le projet de l’écotaxe. L’écotaxe est articulée autour de péage qui sont sous un Partenaire Public Privé (PPP) entre la République Française et la société écomouv. C’est une concession crée sous le gouvernement de François Fillon issus des propositions du grenelle de l’environnement en 2009. Mais si cette taxe est malvenue par un ensemble de filières, c’est l’objectif même de la taxe qui n’est pas compris. Le développement du réseau ferré et routier en Bretagne comme partout ailleurs peut se baser sur les sociétés d’autoroute en les nationalisant par exemple. Également, il est nécessaire que si la taxe est instaurée, qu’elles servent d’abord les entreprises en les aidant à se tourner vers des projets écologiques.
Ce PPP ne doit pas servir les causes des banques d’affaires comme l’a pu démontrer bastamag. Et de ce point de vue, il est essentiel d’en revenir à une suppression totale, il y a un argument favorable. Mais il est peu mis en avant, par les agriculteurs et le patronat, on comprend pourquoi d’ailleurs.
Ainsi, pour l’industrie agroalimentaire, il est nécessaire de trouver des solutions, notamment en Bretagne, pour résoudre le cas de l’algue verte. La sur-production est nocive pour notre économie, mais aussi notre environnement. Il est, de fait, essentiel de produire moins, mais de meilleures qualités. En effet, il est important de rappeler que « la loi du marché » en matière de surproduction tue l’économie agricole.
En ce qu’il concerne la Bretagne particulièrement, c’est vrai que la Bretagne est une presqu’île géante. Cette enclave subit depuis des années les mauvaises politiques agricoles, économiques et financières. Il est important de trouver une solution pour sortir des catastrophes politiques au nom du capitalisme.
Ensuite, sur le fait d’établir un lien entre la révolte du papier timbré nommé aussi révolte des bonnets rouges en 1675 et la situation actuelle en Bretagne c’est confondre le paysan et le patron comme confondre le paysan et l’aristrocrate. il n’y a pas lieu à faire de telle comparaison, le faire c’est renié l’histoire de France et l’histoire de la Bretagne.
Aussi, il est quand même important de souligner, que les syndicats de masse comme la CGT, la FO, et autres sont main dans la main avec le patronat, pourtant ils n’ont pas les mêmes raisons de lutte, l’un se bat pour avoir un salaire, l’autre se bat pour faire un maximum de bénéfice et de redistribuer aux actionnaires. Cette union nationale du travail montre que la politique néolibérale est largement implantée dans les esprits. Les causes sont perdus pour ceux qui rêvaient une autre vision de la Bretagne.
Au terme de mes propositions, espérons qu’elles servent vraiment les travailleurs, car ce sont eux qui font la richesse d’une ville, d’un département ou encore d’une région.
PLB