La lutte des classes et l’antifascisme
Dans un cas d’école comme celui que je vais vous présenter, nous allons démontrer que la lutte des classes est une des raisons essentielles de l’antifascisme et que de fait, elle fait partie intégrante de l’antifascisme. Aussi la critique du fascisme de la manière dont je vais la formuler sera abstraite mais sera belle et bien en lien avec les luttes que nous menons quotidiennement dans nos usines, nos syndicats et autres.
Tout d’abord, il convient d’analyser le fascisme dans son aspect économiquement. Et pour cause, le concept de l’État selon Mussolini tourne autours des entreprises. On surnomme son modèle : le régime de corporation. Ainsi, il s’agit du patronat et des syndicats patronaux à la tête de l’état, ce sont eux qui dirigent les services publics, l’étant qu’un agent de contrôle pour les entreprises. Ainsi, le patronat, au pays de Mussolini possède les pleins pouvoirs. Par conséquent, si le patronat possède les différents organes de contrôle de l’état alors il s’en va d’un mécanisme simple : les classes populaires sont exploitées par ceux qui possèdent le capital. Il n’existe pas de patronat avec des valeurs humaines. De plus, il a été démontré que lorsque le régime de corporation se met en place, les inégalités entre le monde du travail et le monde du capital s’accroissent au profit du Capital (emprunt de banques et dividendes). Ces dernières entrainent de fait : une baisse du fameux coût du travail, mais aussi la destruction systématique des conditions de travail au profit unique du patronat. Autrement dit, les classes populaires et moyennes, sont vraiment la bête noire du fascisme, puisqu’il ne peut se développer sans leur paupérisation. Par conséquent, il est fondamentalement faux, d’affirmer que le fascisme où en élargissant la question que les partis d’extrême droite sont les amis des ouvriers et des paysans, bien au contraire, ce sont les ennemis de ces derniers. Sur l’exemple tant aimé du Front National de Margareth Thatcher (aujourd’hui enfin décédé!) a mis plus de 600 000 personnes au chômage dans le cadre de la fermeture des mines pour le bienfait du Capital. Et oui, le fascisme “, c’est le Capital d’abord”. La lutte des classes qui n’est pas une volonté d’un parti ou d’un syndicat, mais un phénomène naturel, lorsque les ouvriers souhaitent des meilleures conditions sociales, les adorateurs du Capital, sont prêts à tout pour protéger les patrons. Ainsi, sur le plan économique, la lutte des classes tend à détruire le débat stéréotypé par l’extrême droite.
Ensuite, sur l’aspect de “la lutte des ethnies, des couleurs de peau, des pseudo-races” (pas facile de trouver un nom), il convient d’avancer doucement, sur ce sujet. Dans une entreprise ou une Usine, c’est effectivement le patron qui exploite les ouvriers et les salariés, en notant qu’aujourd’hui, les usines ont légèrement évolué, on pourrait citer les maisons de retraite, aujourd’hui. Lorsque le patronat exploite, il ne commet aucune différence entre les personnes vu qu’il s’agit pour son propre bénéfice. Par conséquent, que la personne originaire du pays ou l’étranger sont mis à l’égalité face à l’exploitation qu’ils subissent. Pourtant, les fascistes tenteront de mettre en concurrence les personnes d’un pays contre les étrangers, sur des motifs farfelus comme : le fait que les étrangers volent les emplois nationaux, qu’ils sont là pour les aides de l’état, que ce sont des assistés, etc (la fachosphère regorge d’exemple). Pour autant, la compétitivité entre les ouvriers n’est-elle pas un outil pour le patronat pour pouvoir exploiter au mieux sa main d’oeuvre? En effet, sur le motif que les étrangers volent le travail, le patronat peut à tout moment faire un chantage dur, demander toujours plus aux employés nationaux. Ainsi, face à la menace de la délocalisation, le patronat est prêt à tout. La lutte des ethnies est une arme du Capitalisme, il n’y a pas de capitalisme sans racisme, puisque le racisme est une pierre angulaire du capitalisme. Par conséquent, lorsque les nationalistes divisent les personnes d’un pays et les étrangers au nom du travail, ils le font pour les grands intérêts du Patronat, aujourd’hui, il s’agit de Pierre Gattaz, président du MEDEF. La division n’est pas récente, aussi dans le cadre de cette politique, ils n’hésitent pas à brandir, le coût du travail, les salariés pour un fasciste coûtent plus chère qu’il n’en rapporte. L’exemple en République Française d’après les fascistes dit que 143 Mds d’Euros (de cotisation sociale) serait supérieur à 309 Mds d’euros en charge financière. Les mathématiques ne sont pas leur fort, mais pourtant, cela leur donne raison, pour dire que les étrangers ne seraient pas les bienvenues. À en faire croire, selon les fascistes, les étrangers seraient tous des actionnaires, des banquiers et autres financiers, puisqu’ils sont inscrits à défaut dans la catégorie “des assistés”. Mais nous en venons au paradoxe de leur argumentation lorsque nous citons quelques familles : les Bettencourts’, les Dassault’s, les Lagardère’s, les Bouygues’, les Arnault’s, les Bolloré’s, les Pinault’s, qui sont françaises, mais leur poids sur la finance les rendent comme des assistés puisque la finance a besoin d’eux. Ils n’ont pas besoin de travailler, les travailleurs le font pour eux. Par conséquent, il n’y a pas de lutte entre les étrangers et les personnes du pays entre eux, mais une lutte contre ceux qui accumulent le Capital et qui exploitent les travailleurs pour leurs intérêts. C’est pour cela qu’il est important de le rappeler et la lutte des classes le dit : “travailleurs : français ou immigré, même patron”.
Enfin, il est important de parler de la nécessité du fascisme d’intégrer la lutte des religions entre elles. Le motif de division peut paraitre abstrait, mais il vient d’ajouter une autre variable dans les personnes qu’il faut défendre et les autres qu’il faut considérer comme des menaces à la question de l’état. Il est nécessaire aussi de trouver des boucs émissaires pour faire avaler toutes sortes de mensonges. La mise en avant du christianisme par Mussolini en offrant l’indépendance au Vatican en tant qu’état est une approche dans le côté de l’histoire religieuse du pays. En instant sur les caractères spécifiques du christianisme en la posant comme une mouvance religieuse supérieure aux autres, il n’invoque non pas l’esprit de lutte, mais celui d’une guerre entre les religions. En effet, le classement par verticalité des religions quels que soient les motifs entraînent nécessairement une forme de rejet des religions entre elles. De par ce fait simple, la discrimination peut se traduire par la mise en place d’un esclavage d’état ou sous une forme diverse. De fait, il convient que le fascisme tente d’installer une peur vis-à-vis des religions minoritaires. Car le problème est la protection de la minorité religieuse pour le fascisme qui se traduit comme une forme de tumeur isolée. Ainsi, en exploitant la peur créée par la propagande mensongère et l’apologie du racisme de la haine, il crée nécessairement une certaine forme de concurrence entre les religions et les religieux pour la survie de leur religion. Dans le monde du travail, cela a une incidence, car cela permet de faire le tri à l’embauche, mais aussi de voguer sur des préjugés créés de toute pièce. Pour autant, les travailleurs dans leurs entreprises ne connaissent pas la différence d’une religion à une autre, car s’ils ont des convictions religieuses différentes, ils ont le même patron et le même exploiteur. La division sur les religions n’est qu’une arme pour le capitalisme afin d’augmenter sa puissance.
Souvent, nous avons tendance à faire un amalgame entre les deux régimes d’extrême droite, le fascisme et le nazisme. Pourtant, le fascisme n’est pas le nazisme, mais il est sûr que : le fascisme fait partie du nazisme, mais que l’inverse n’est pas exact, car le fascisme n’a jamais été un régime totalitaire. Or en se positionnant contre le régime le plus extrême au sein de l’extrême droite, on englobe ainsi tous les mouvements à connotation fasciste. Cette remarque importante ne change rien au débat ni au fait, de l’intérêt de la lutte de classe face au fascisme.
Par conséquent après avoir analyser trois des principaux aspects du fascisme, nous remarquons que la solution de la lutte de classe, est surement, une des solutions les plus efficaces contre le fascisme, mais aussi, elle permet de faire un parallèle dans la lutte quotidienne qui est un fait, et qui doit être organisé par les classes populaires soutenues par les classes moyennes. La lutte des travailleurs et des salariés est un moteur essentiel, elle est principe d’opposition au fascisme.
PLB