Les communistes se sont alliés avec la socialistes pour les municipales de 2014

Ian Brossat avec Anne Hidalgo
Ian Brossat avec Anne Hidalgo

Dans mes monologues intérieurs, je porte une attention particulière aux élections municipales et notamment au sein de la ville de Paris. Puisque cette Ville, pour ma part, dans le système centraliste français, la pousse comme une certaine forme de représentation de l’élection, même si dans les faits cela n’est pas vrai. Il est important que nous débattions, pour avancer, il faut confronter les idées, les théories et réfléchir ensemble. C’est pour cela, que je ne cesse de débattre seul. On me dira souvent que je divise les miens, j’avance simplement mes idées, mes critiques et mes points de vue sur des faits précis. Les désaccords doivent être présents, cela montre qu’il y a du débat.

Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : le pape et le tsar, Metternich et Guizot, les radicaux de France et les policiers d’Allemagne.
Quelle est l’opposition qui n’a pas été accusée de communisme par ses adversaires au pouvoir ? Quelle est l’opposition qui, à son tour, n’a pas renvoyé à ses adversaires de droite ou de gauche l’épithète infamante de communiste ?
Il en résulte un double enseignement.
Déjà le communisme est reconnu comme une puissance par toutes les puissances d’Europe.
Il est grand temps que les communistes exposent à la face du monde entier, leurs conceptions, leurs buts et leurs tendances; qu’ils opposent au conte du spectre communiste un manifeste du Parti lui-même.
C’est à cette fin que des communistes de diverses nationalités se sont réunis à Londres et ont rédigé le Manifeste suivant, qui est publié en anglais, français, allemand, italien, flamand et danois.

Alors que les positions du PCF se sont divisées depuis le vote démocratique des adhérents à Paris dans le cadre d’une liste commune entre le PCF, le PS et République et Socialisme pour les municipales de 2014. Toutefois, en remarquant les différentes conversations qui jalonnent les différents débats, il est important de rappeler que le PCF n’a pas le monopole du communisme quelque que soit la manière.

En revenant de plus proche, sur l’extrait du préambule du manifeste du Parti Communiste de Karl Marx et Friedrich Engels, « le spectre » est omniprésent. À Paris, le Spectre du communisme n’est ni plus ni moins que le fantôme de Casper. Alors que chez nos voisins italiens, le drapeau rouge et le marteau et la faucille impulse une réelle dynamique dans la lutte des classes et la volonté d’une dictature du prolétariat, de combat de rue avec les forces de l’ordre ou les membres de CasaPound. Autrement dit, la lutte est d’un autre niveau, la trahison n’existe pas. C’est une vague rouge qui s’empare de l’Italie jour après jour. C’est l’austérité qui est le moteur de la révolte en Italie.

Le Communisme dans sa forme majoritaire est exaspérant dans la Capitale, qui faut le rappeler est le moteur central de la région Ile de France en terme de mobilisation, car la force militante de Paris ne s’est jamais limitée à Paris même. Le jeu de l’alliance aura des conséquences irrémédiables sur la stratégie nationale et surtout dans le bassin parisien quoi qu’on en dise. Aussi, les militants ayant voté pour une liste avec socialiste doivent assumer doublement leur vote qui n’est autre qu’une stratégie de suicide. Mais si la critique est réelle, ne nous détrompons pas, elle est basée sur des arguments et non sur des hommes. Il est essentiel d’accepter le vote, mais accepter un vote ne veut aucun être d’accord avec ce dernier. Aussi, nous devons respecter le voter des militants qui ont voté, car la démocratie interne qui a fonctionné, même si au fond de nous, nous ne comprenons pas les motifs qui ont entraîné un tel résultat.

Un peu partout, les mouvements travailleurs, mettent en place une lutte contre les exploiteurs. Mais, à Paris, les exploités préfèrent travailler avec les exploiteurs. Et cela en toute conscience. Ne nous détrompons pas de colère vis-à-vis de ces « communistes », c’est bien de la tristesse. En son temps, lorsque Rosa Luxembourg écrivait Réforme sociale ou révolution ?, elle y dénonçait l’attitude purement réformiste de du SPD dont on sait avec qui ils ont fait pacte, avec une certaine Angela Merkel. Enfin le SPD d’hier et d’aujourd’hui n’a pas réellement changé, il a simplement poursuivi le chemin qu’il avait emprunté. Aujourd’hui comme bien d’autre Parti, les « communistes » sont en train de se faire prendre au jeu de la réforme. Fini le slogan « Génération pétrograd 1917 », aujourd’hui c’est d’avantage « Génération réformiste 2014 ». Notre chère Rosa Luxembourg, que nous admirons pour sa critique détaillée citait à propos de ces mêmes réformistes, qui aujourd’hui n’hésitent pas à vendre le cœur et l’âme des révolutionnaires aux parfaits réactionnaires sous étiquettes de gauche.

Ian Brossat, jeune normalien, élu de la Fédération Parisienne dans la foulée introduit une idée dangereuse de détruire le Sacré-Cœur au nom d’un motif politico-historique concernant la Commune de Paris. Certes, il est important, certains des camarades le soutiennent, mais Ian Brossat ne peut se permettre de défendre le prolétariat de par sa condition sociale et le statut qu’il porte au sein du Parti. La petite-bourgeoisie n’est pas le prolétariat. Pour cette décision, il a oublié qu’il s’agissait aux communistes de base de décider, mais aussi à la population parisienne elle-même de décider, car il est essentiel de le rappeler que la basilique de Paris a été construite uniquement avec l’argent des Parisiens. De plus, en période de crise, nous l’avons bien vu dans le cadre de la destruction de l’église de Saint-Jacques d’Abbeville, cela crée de fortes exaspérations pour les populations chrétiennes. Par conséquent, son idée risque de faire augmenter les mouvements néo-fascistes dans la capitale française, mais aussi d’alimenter un scandale hors-norme provoqué par l’extrême droite. La prévention est une chose importe qui doit être intégrée dans les paroles et les actes. On ne doit pas laisser, un boulevard aux forces de la haine en leur facilitant le discours. Pour autant, si Ian Brossat, souhaite démolir une institution qui perdure dans le côté de la répression, de l’injustice, de torture, de peine capitale, de barbarie sous les nazis, la prison de la Santé est un bon choix, d’autant plus que désaffectée avec quelques travaux, elle pourra servir de lieu de rencontre entre les différentes classes sociales, tout en restant un lieu d’hommage très fort. Il y aura toujours des polémiques, mais elles seront moins grandes, d’autant que la Prison de la Santé entre en travaux dans les prochaines années. En effet, il est stratégique de promouvoir la désaffection intégrale afin d’éviter toute destruction de l’ensemble et de l’adapter vers quelque chose de nouveau, le projet doit se réaliser en étroite collaboration avec les services du ministère de l’Intérieur. Un changement doit pouvoir s’opérer, ce changement c’est celui de la justice sociale, puisque pour la bourgeoisie, il est important de le rappeler le principe suivant « classes laborieuses, classes dangereuses » (Louis Chevalier). Aussi, cette mesure faite écho à la loi pénale qui est actuellement en train d’être dirigée par Madame Taubira, qui en réalité n’est autre que la continuité des lois de Monsieur Badinter. Ainsi le fait, de supprimer la prison de la santé est un message très fort que nous adressons d’une part aux détenus, qu’il n’y a pas que la répression et l’esclavage pour faire changer un comporter qui a porté préjudice à la société, puis concernant l’histoire de la prison de la Santé, c’est un moyen de refuser la répression d’état, et de lutter contre l’oppression de la bourgeoisie. Derrière l’établissement pénitencier se cache le capitalisme.

Le PCF de Pierre Laurent n’est pas stratégique, il aurait dû avoir un boulevard devant lui, les positions ont été prises, c’est à nous d’argumenter, pour que les élus communistes de la ville de Paris puissent avoir une politique la plus proche de celle que nous voulons, face à la finance et à l’austérité, il y a “l’humain d’abord”.

PLB

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