Aux élections municipales, le PCF doit se dissocier de toute alliance avec le PS

Logo-PCF-raison-d--treDans un contexte très défavorable au PS, la politique néo-sociale libérale mise en place par les différents élus et représentants “socialistes” favorise le terrain à des partis politiques que nous pourrons juger de dangereux. Le jeu du Parti Socialiste ou plus précisément du Parti Néo-Social Libéraliste (PNSL) est dangereux pour la gauche, celle qui ne s’allie pas avec le Capital. Les citoyens ont tendance à penser que la droite et la gauche, c’est la même chose, qui est d’ailleurs le slogan de l’extrême droite de Marine Le Pen. François Hollande est en train de démontrer les affirmations de Le Pen : UMPS même chose. Pourtant, Hollande ne fait pas une politique de gauche, c’est là qu’intervient le problème majeur. Dans les faits, Hollande fait une politique de droite, comme le SPD l’a fait en Allemagne. Par conséquent, l’analyse du Front National n’est plus la même, elle tend à dire que la droite et la droite, c’est la même chose. Or, il a toujours été démontré même en mathématiques que A=A, ce fait simple ne demande aucune analyse politique particulière puisque ce n’est plus de la politique, mais des mathématiques d’un niveau primaire (CP).

Dans le même temps, l’UMP fait un rapprochement avec le FN, dans le cadre des élections municipales et de l’opposition au PS. La logique du FN et de son fameux slogan UMPS tombe ainsi à l’eau, puisque le grand rassemblement national est en train de se mettre en avant. La critique des deux partis conservateurs, l’un vis-à-vis de l’autre, les a fait rapprocher au niveau de la base militante. Cette convergence des idées réactionnaires bat son plein luttant contre le socialisme. Pourtant, le PS n’est pas socialiste, c’est là une erreur fondamentale. Le manque de culture des masses réactionnaires va jusqu’à comparer Hollande à Mao, bientôt ils diront que Nicolas II était léniniste. L’ignorance n’a pas de limite pour ces personnes. Mais, elle permet d’affirmer les valeurs identitaires d’un pays virtuel qui remet ainsi en cause la République Française qui est le seul état à nous rassembler tous sous le symbole de la carte d’identité dans un cadre juridique claire, mais en allant plus loin, elle rassemble les personnes qui vivent sur le territoire français.

Les mesures capitalistes prises par le PS comme l’ANI, le CICE, la loi Fioraso, etc. sont la continuité du programme mis en avant par Nicolas Sarkozy. Il y a cependant des différences minimes entre les deux partis, ne faisons pas de vulgarisation, mais ce ne sont que des détails par rapport aux points qui en font leur convergence.

Il est vrai de dire qu’actuellement le principal moteur de la convergence des idées ultralibérale est la politique du Parti Socialiste. Le FN se sert de tous les faits divers, tellement que son programme est flou et obsolète afin de favoriser un terrain pour le retour des chauvins pour permettre le retour sur pied de l’État Français Nationaliste, c’est ce qu’il appelle « la France ». La politique jouant sur les sentiments pour critiquer la politique socialiste est très forte, mais cela aussi renforce l’implantation du terrorisme de l’intérieur. Les épisodes du terrorisme français tournent autour des identitaires qui au nom d’un état fictif n’hésitent pas à semer la terreur, à faire des ratonnades, à tuer. Dans un tel contexte, la politique du PS est une double erreur.

Ensuite, sur la question de la politique menée par le PCF, ces dernières années, elle a été une opposition au politique libérale et au capitalisme, que ce soit sous le mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy (UMP) entre 2007 et 2012 ou de François Hollande (PS) depuis 2012. Les oppositions idéologiques fortes ont été affirmées dans la rue à plusieurs reprises, les communistes rejettent le capitalisme, et ne veulent pas d’alliance. Les alliances avec le PS sont, de fait, impossibles. Les militants et les partisans en cas d’alliance verront cela comme une trahison, mais aussi comme le reniement total du communisme par le PCF. Or, le PCF sans communisme, équivaut à un Parti de tendance Marxien, c’est-à-dire un Parti Marxiste dénué de socialisme, s’inspirant uniquement de la méthode d’analyse de Marx. Par conséquent le PCF en cas d’alliance avec le PS détruira les bases propres du parti. L’alliance est un synonyme de destruction.

Toutefois citons tout de mêmes Lénine dans Que Faire à propos des alliances : « Mais ces gens ont bien tort. Seuls peuvent redouter des alliances temporaires, même avec des éléments incertains, ceux qui n’ont pas confiance en eux-mêmes. Aucun parti politique ne pourrait exister sans ces alliances. »

Sans mettre tous les adhérents et les militants du PS dans le même sac, les militants qui sont en opposition avec l’ensemble de la politique du PS doivent démissionner du PS, pour rejoindre un Parti Politique adapté à leur conviction, mais rester dans l’opposition dans ces périodes mènent à rien, juste à une perte de temps, car le PS comme je le disais plus haut n’a rien de socialiste.

Le vote utile ne mène à rien au contraire, il met la France face à un bipartisme à l’américaine. Le Bipartisme est le résultat du capitalisme, dans le cas des Etats-Unis, il est évident d’affirmer qu’entre les Démocrates et les Républicains, il n’y a uniquement des différences minims, mais c’est en réalité sur les grands détails, il s’agit du même parti politique, c’est un peu comme l’UMP et le FN. Cette erreur fondamentale tend à faire barrage à l’extrême droite, qui depuis infiltre les idées politiques allant jusque dans le PS, notamment avec la xénophobie d’état du ministre de l’Intérieur Manuel Valls et dans le Parti de Gauche avec René Balme qui était dirigeant du site oulala.net.

Les divergences sont censées évités les divisions, mais lorsque le PS fait de la division à gauche, il unit un peu plus chaque jour le Front de Gauche. Le pire de l’hypocrisie, c’est que le PS en faisant une politique de division accuse le Front de Gauche d’en faire une. Au PS, le slogan de campagne « le changement, c’est maintenant » a été remplacé par « la division, c’est maintenant », à travers les nombreuses critiques de Mélenchon négatives qui n’ont aucun intérêt pour le débat. C’est sur point-là qu’il est important de revenir.

Pourtant même si entre le leader du Front de Gauche et le secrétaire général du PCF, il y a une divergence, mais contrairement à ce que penser Harlem Désir et ses consorts, elle permet d’unir les hommes dans un but commun, créer une alternative de gauche, une alternative anticapitaliste se créent pour faire face aux vautours, elle évolue tous les jours. C’est parce qu’il y a un désir d’alternative qu’il est nécessaire de faire front commun contre le Parti Socialiste qui adopte une politique clairement capitaliste. La phrase célèbre de François Hollande à ce titre-là est la suivante : « Pour faire du socialisme, il faut du capitalisme ». C’est clairement cette position qui doit être combattue.

Dans tous les cas, les communistes qui se poseront pour une alliance avec le Parti socialiste remettent ainsi le programme l’humain d’abord en cause. Or, remettre en cause ce programme est ni plus ni moins que s’opposer clairement à la politique du PCF, encore plus c’est s’opposer à la structure fédérative dont ils font partie.

Pour finir, on ne s’allie pas avec les traitres qui sont au garde-à-vous devant la finance.

PLB

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