Roms : les nouveaux boucs émissaires de l’extrême droite
Dans un contexte de crise très particulier, mais qui ressemble aux autres, les méthodes de la droite et de l’extrême droite n’ont pas changé pour contourner les vrais sujets politiques, et ceux particulièrement liés au monde de la finance.
Dans une politique de faits divers, très forte, c’est bel et bien le sujet des roms qui l’emporte. Le sujet des roms porte en lui, le concept des valeurs de la République, de l’intégration à la République Française et l’immigration. Ces sujets sensibles sont repris pour faire peur aux français et les faire adopter une politique qui leur mettra la corde autour du cou, grâce à leur argent.
En réalité, les 17 000 roms présents sur le territoire français sont simplement victimes d’une politique de stigmatisation à l’échelle européenne. Que ce soit en Roumanie, en Bulgarie, en Hongrie, le constat est le même, les roms sont menacés, exclus, mis en danger. Ils font certes partie d’une ethnie, mais n’ont pas de pays propre. Les nationalistes qui brandissent si souvent le drapeau français ne peuvent alors comprendre la déroute des roms, c’est d’ailleurs pour cela qu’ils n’ont jamais compris les minorités ethniques dans leur pays. Il est essentiel de savoir qu’une ethnie n’a pas forcément la nécessité d’avoir une nation propre, le dire serait accepté de créer des nouveaux problèmes du type Israël-Palestine, ce qui n’arrangerait en rien le problème. Aussi, pour argumenter le problème des minorités ethniques, il est essentiel de se rendre compte qu’en Hongrie, le Jobbik (parti ultranationaliste) n’hésite pas à partir en croisade contre les minorités ethniques.
Mais ce qui pose problème à certains, ce sont les occupations sans droit ni titre de terrains abandonnés ou plutôt le fait que des personnes dorment dehors, sur le plan de la dignité humaine, c’est tout à fait compréhensible puisque leurs argumentations tournent autour de la sécurité, alors la dignité humaine passe après la sécurité. De ce fait, la ségrégation est mise en avant, au nom de la sécurité, mais surtout pour faciliter l’approche du discours populiste. Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls naturalisé dans sa jeunesse après la mort de Franco, met en avant des discours sur l’intégration, mais lorsque les politiciens ne souhaitent plus intégrer les personnes, et par un discours très hypocrite démontrant que ces personnes ne veulent pas être intégrées alors il y a un préjugé grave.
Aussi, les journaux de droite populiste et d’extrême droite comme Valeurs Actuelles, Minutes ou même Le Figaro font une propagande pour les antirépublicains et les ennemis de la démocratie. Il est évident d’affirmer que lorsque des journaux soutiennent certains positionnements, ils ont en réalité abandonné leur notion d’informer et de manière digne. les concitoyens afin d’être un journal de propagande comme les journaux officiels des différents partis politiques. Mais dans le cas des roms, c’est encore plus grave, puisque la politique du pogrom longtemps utilisée en Allemagne entre 1933 et 1945, faisant des millions de morts, est la même utilisée 70 ans après. Les temps changent, les politiques restent.
Les boucs émissaires de la République posent le problème de l’intégration non d’une communauté précise de l’ensemble d’un peuple, mais du peuple français à s’intégrer dans son propre état. En effet, le problème majeur, c’est l’intégration d’une frange de Français se réclamant pourtant “français de souche” ou “français pur” qui n’arrive pas à vivre en collectivité normalement en République Française. Avant de parler des Roms, il est important de pointer du doigt tous ces partis qui se sectarisent et qui oublient où nous vivons et les valeurs que diffusent notre pays. “Liberté, Egalité, Fraternité” c’est vraiment trop demandé, pourtant refusé d’admettre la devise nationale en la remplaçant par des devises d’une autre époque, c’est rayé son appartenance à la France. Mais en soi, c’est tout à fait normal, puisque les termes de la devise sont opposés en tout point à l’idéologie. L’histoire l’a également démontré. Quant à Marianne, la personnification de la République Française, elle est utilisée régulièrement dans des propos abracadabrants de la part de certains militants réactionnaires, qui ne connaissent pas les symboles ou les annotations de cette dernière. Mais il est évident qu’en poussant la porte on se rend compte que la Marianne commence à apparaitre après la révolution bourgeoise de 1789. Mais le concept de la révolution 1789 pour une république n’est toujours pas intégrée.
Aussi sur l’aspect de l’immigration, comment les Français peuvent-ils donner des leçons de morale, alors que l’invasion des francs portent en elle ce qui se traduira par une culture multiculturelle, sinon, c’est oublié les origines que nous avons, mais aussi remettre en cause le patrimoine historique et culturel de la France. L’immigration a fait la France, ainsi les propos nauséabonds que j’ai cités plus haut son en réalité l’absurdité. Les Roms ont ainsi leur place, car nous sommes très peu à descendre des Gaulois, et chacun possède entre nous l’immigration. Ils ont leur place dans notre société, mais c’est à nous de faire l’effort, de les adapter à notre société, pour faire face à la discrimination issue de la peste brune qui est en train de s’abattre sur la République Française. Sans effort réel de l’ensemble des Français, les temps seront très difficiles, ils seront d’ailleurs une certaine forme de l’apologie de la pauvreté et des problèmes qui y sont liés.
S’il y a de la délinquance chez les roms, comme on l’entend souvent de la part de ceux qui considèrent que certains peuples sont délinquants et d’autre non. Pourtant, la délinquance s’analyse, se construit autour de rapports sociaux dans la société. Mais le sous-prolétariat dit le Lumpenproletariat est face à une misère que les réactionnaires ne connaissent pas ou plutôt ne veulent pas comprendre. Ils sont victimes pour la misère ainsi de l’attitude bourgeoise de certains réactionnaires (qui les condamnent, un cercle vicieux), mais surtout de ceux qui soutiennent la crise financière, économique et sociale. Le résultat entre la dangerosité d’une classe vis-à-vis des autres classes est lié très fortement aux luttes internes dans les classes. Si une classe commet plus de délits et de crimes, c’est parce que les hautes classes poussent la survie à la délinquance. Mais, face à un préjugé très implanté du “voleur de poule”, les roms sont considérés comme des voleurs, si certains d’entre eux le sont, il n’en fait pas moins que considéré tous les roms comme des voleurs est ni plus ni moins qu’une forme développée de l’intolérance, mais aussi du respect des valeurs fondamentales de l’être humain. De plus, lorsque ceux qui dénoncent “les voleurs de poule” décident d’appliquer des politiques en faveur de la précarisation, pour développer un peu plus le sous-prolétariat alors on se rend compte qu’ils n’ont pas compris d’où proviennent les véritables causes de la misère et de l’insécurité. Mais pour garantir un peu plus les valeurs de l’oppression et l’ordre public toutes les méthodes sont bonnes.
Mais lorsque nous parlons d’intégration au sein de la République Française des roms, ceux qui n’ont toujours pas réussi à s’intégrer agitent le drapeau brun en disant : “abritez-les chez vous, si vous les voulez”, ou encore “donne-leur ta parcelle si tu n’es pas content pour qu’ils s’installent”. Ces idées tendent à banaliser la haine et à les considérer comme des voyous. Faut-il rappeler le nombre d’agressions des bruns qui ne veulent toujours pas s’intégrer en République Française ? Parce qu’il y a pas mal de délinquance au nom de leur amour pour un état qui n’existe pas, les chiffres à Lyon parlent.
Ensuite, concernant la liberté de circulation, elle est un facteur très important décrite dans la Déclaration Des Droits de l’Homme de 1789, dans son article IV : “La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l‘exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi“. Elle est souvent mise en avant par les réactionnaires notamment dans le cadre de “la manif pour tous”, mais outre ce cadre-là, il n’existe plus. Ainsi, il est évident que cette liberté si pour les réactionnaires est différente d’une personne à l’autre, elle est identique pour tout le monde dans le droit français. Les droits élémentaires n’étant pas reconnus au sein d’un pays, on peut alors se demander si les revendications de dictature de leur part est crédible. Ils s’enfoncent quand il s’agit de défendre leurs intérêts et leurs égos.
Ainsi le mépris de ceux qui l’impulsent n’ont de méprise en réalité que pour eux.