Pas de retraite pour la jeunesse ! Ayrault et Moscovici ont trahis la jeunesse !

Pas de retraite pour la jeunesse ! Ayrault et Moscovici ont trahis la jeunesse !

Les retraites sont une victoire sociale de la classe ouvrière en 1910, suite à un ensemble un mouvement généralisé de grève commencé à la fin du XVIIIème siècle. Elle est le fruit d’une lutte des classes intenses entre la classe ouvrière et le patronat. La retraite à 60 ans est le fruit d’une longue victoire. L’âge normal du départ à la retraite est fixé par la loi de 1910 à 65 ans, mais la révision de 1912 offre la possibilité de toucher la retraite à 60 ans, « C’est la donner à des morts » se plaint la CGT, car dans les années 1910, à peine 8 % de la population atteint 65 ans, dont une infime minorité d’ouvriers.

Le débat de l’âge de la retraite est toujours d’actualité. Un travailleur qui travaille jusqu’à la mort n’est pas un travailleur, c’est au mieux un prisonnier civil, au pire, c’est un esclave. Travailler pour ne pas profiter de la vie, c’est ni plus ni moins d’abandonner le statut de travailleur vers un autre statut plus sombre et plus ténébreux.

Le patronat de Pierre Gattaz plaide pour une augmentation de la durée de cotisation pour une retraite pleine, passant de 40 ans à 43 ans sur le motif que nous vivons plus longtemps, donc nous devons cotiser plus. Cette argumentation de la cotisation salariale paraît évidente pour un patronat qui ne cesse d’augmenter ses profits et de voir ses cotisations sociales baisser. Le patronat ne s’intéresse plus aux retraites, il en voit un ennemi et rêve de voir le système américain s’imposer en France : la retraite par capitalisation.

La retraite par capitalisation est dangereuse pour les retraités, car les versements sont le fruit du marché financier. En cas de crise, les retraités vivant d’une retraite sur ce modèle sont les premières victimes, car les pensions ne sont plus versées du fait de l’instabilité de l’action. Mais aussi des versements des cotisants avant la retraite font le bonheur des actionnaires des sociétés.

Quand les profits du patronat ne cessent d’augmenter, la solution mise en œuvre par les politiques libérales est d’accélérer les cadeaux pour le patronat. Lorsque le coût du Capital augmente, le coût du travail baisse, les salaires baissent aussi. De plus, pour faire la balance, les prélèvements sur les salaires vont augmenter de la part du contribuable. Donc la nouvelle loi sur les retraites est ni plus ni moins qu’une loi visant à détruire le système actuel.

Les ouvriers du secondaire et du tertiaire, les paysans sont alors les victimes d’une machine qui engraisse toujours les profits d’un certain patronat. Le patronat ne sert pas les citoyens vivant en France, il sert ses actionnaires. Ils engouffrent toujours un plus l’argent du contribuable, notamment avec le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) d’un montant de 20 milliards d’euros, soit la somme de la dette sur les retraites.

De plus, l’augmentation de l’âge du départ à la retraite a une conséquence très négative. Les jeunes commencent à travailler de plus en plus tard, donc la mesure est une sanction très difficile pour la jeunesse. Le recul de l’entrée du marché du travail est une véritable tâche, il reculera encore plus avec des mesures. La jeunesse est sacrifiée pour le profit de quelques actionnaires.

Pour faire face à cela, il est l’heure d’aller dans la rue, avec ou sans syndicat en refusant une loi qui nuit à la société. L’heure n’est pas au recul face aux politiques de droite et patronale ni à la trahison politique ni à la trahison syndicale, elle est à l’union du peuple.

Le 10 septembre, il sera important d’aller dans la rue pour montrer que le peuple ne suit pas la doctrine patronale de l’état.

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