La grève SNCF est légitime

La grève SNCF est légitime
Photo de Marina Vitale sur Unsplash

Au niveau de la SNCF, il s’agit avant de protéger les acquis du Front populaire de 1936, si certains l’ont oublié, c’est grâce à Léon Blum. En effet, nous avons pu voyager tous plus ou moins sur ces réseaux, avant cela était destiné à une certaine élite ou la fameuse troisième classe supprimée que dans les années 1960.

Mais beaucoup de personnes penseront d’abord à leur nombril (en insultant de tous les noms les employés de la SNCF) puis ensuite autour d’eux, mais quand ils s’apercevront qu’ils auront vendu le fleuron de la France à quelque requin, pour des services privés. Ainsi, la dégradation orchestrée et organisée depuis de longues dates se retrouve face à une réalité glaçante à savoir comment faire fonctionner des trains sans personnel et sans cheminots ?

Vous vous demandez si j’ai un véhicule individuel ? Non, je n’en possède pas. Je suis un utilisateur des transports en commun, donc le SNCF à tous les niveaux : régional et national. Les personnes en ont un ras-le-bol généralisé. Ne vous inquiétez pas. La marche forcée vers le passé au travers de ceux qui appliquent les lois de Bruxelles vous fera apprécier un quotidien horripilant : suppression des trains, suppression des lignes, hausse des prix, etc. Bref, c’est ce que demandent les personnes contre les grèves (et la constitution).

Je suis un utilisateur des transports en commun, je connais les problèmes que causent les grèves, je comprends la colère. Mais une colère est-elle légitime quand des salariés défendent leur entreprise face aux lois de Bruxelles et aux lois du capitalisme, c’est-à-dire les lois des Marchés Financiers ? Devons-nous être contre des travailleurs ou pour les intérêts des Marchés Financiers ? La grève personne n’a envie de la faire, c’est pour cela que je vais tenter de donner un point de vue sur ce qu’il se passe aujourd’hui dans le monde ferroviaire en France.

La libéralisation du rail n’est pas une mesure à prendre à la légère, c’est la mesure qui détruira ni plus ni moins les transports en commun comme nous l’avons vu sous l’époque de Thatcher à travers la grande grève des Cheminots. Les technocrates héritiers de la dame de fer se sont transformés en de véritables bourreaux pour notre société.

Vous pouvez en percevoir des prémices dans la dialectique des bandes d’annonces en gare. Avant, nous étions “des usagers”, maintenant, nous sommes “des clients”. Des clients d’une entreprise d’état ? Cela réaffirme que l’objectif des différents gouvernants reste de rendre tout rentable y compris la SNCF.

Ces grèves ne sont pas des grèves visant à faire des provocations au niveau des usagers, il s’agit de protéger la qualité de nos transports. Nous ne sommes pas du bétail, ni des sardines à transporter, ils l’ont bien compris, mais le libéralisme dans sa volonté de tout voir priver se moque tous simplement de cette qualité.

Aujourd’hui, en France, nous avons la chance d’avoir les transports publics, alors il ne s’agit pas d’une galère pour les travailleurs qui seront embêtés par les mesures prises pour protéger leur emploi, mais d’une solidarité. Toutefois, l’individualisme méthodologique de ceux qui veulent détruire une industrie française à savoir la SNCF en dit long.

En effet depuis dix ans, des mesures sont mises en place qui changeront la vie des citoyens. Les tarifs vont nécessairement augmenter ce qui va encore réduire le pouvoir d’achat et donc de plonger encore peu plus la France dans la crise du capital. Sans consommation, il n’y a pas de croissance, beaucoup de chômage n’entraîne nécessairement aucune croissance.

Également au niveau des dessertes si certaines personnes habitent dans des lieux actuellement peu desservis, peuvent tirer une croix sur la desserte de ces lieux, le capital a besoin de rendement.

Également la libéralisation du rail répond à une doctrine économique fasciste dont l’ordre était la suppression de l’état ferroviaire pour le plus grand bonheur des entreprises privées, car le service public des transports ferroviaires doit être tout simplement détruit. Cela répond à une célèbre citation de Mussolini dont nous sommes en mesure de nous poser des questions : “Il faut en finir avec l’État ferroviaire, avec l’État postier, avec l’État assureur”.

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