Notre-Dame-Des-Landes : une prise de hauteur

À Notre-Dame-Des-Landes, la situation apparaît clairement révoltante. Les différents élus et représentants du pouvoir de l’État jouent la carte de la répression. Dès lors, les opposants ne sont plus vus comme des personnes refusant la dynamique d’un projet des années 1960 et 1970. La situation interroge.

Face à une opposition de fond et structurée, le gouvernement ne rétropédale pas. Il s’enlise dans une logique clairement « jusqu’au-boutiste ». À quel prix ? En effet, les différentes crises structurelles de la politique française que la République Française traverse, l’aéroport n’est qu’un effet de levier pour fédérer les luttes.

La guérilla bocagère selon les directives des différents préfets pousse les gendarmes à passer à l’offensive. L’aspect de la « lutte des classes » sur fond d’un enjeu majeur laisse place à un slogan connu : lorsque l’activiste est touché d’une manière ou d’une autre alors tous les activistes y sont concernés. De telles sortes à ce qu’il s’agit de l’ensemble des militants contre l’Aéroport Grand Ouest de Notre-Dame-Des-Landes qui voient le symbole même de la « Fraternité » se développer. Cet élément constitutif de la devise de la République permet dès lors de mieux comprendre de la façon, dont elle est développée sur la Zone à Défendre (ZAD).

Dans le même temps, il convient de souligner que si les infrastructures demeurent nécessaires pour créer des hubs dans les territoires afin de mieux connecter les régions entre elles. La réalité s’inscrit également dans les GP2I (Grands Projets Inutiles Imposés). En effet, Nantes compte déjà un aéroport. Dès lors, la modification de l’infrastructure demeure nécessaire d’une part afin de ne pas augmenter une dette inutile. D’autre part, il convient à la région de tout mettre en place avec ses propres deniers pour la transformation de l’Aéroport de Nantes-Atlantique. Il s’agit d’une manière de faire griser les entrepreneurs, bourgeois et petit-patrons de l’association des « Ailes Pour l’Ouest ». En effet, ce sont des capricieux qui vivent sur la dette étatique pour mieux pratiquer l’austérité.

En matière d’expérience, d’autogestion, la démocratie directe, et bien d’autres, les acquis ouvrent de nouvelles perspectives sur la manière des différents squats. Il semble nécessaire de pointer du doigt que la répression en cours contre les squats à Notre-Dame-Des-Landes sont également les mêmes à échelle moindre en France. Les occupations « sans droit, ni titre » laisse très clairement entendre de la part des pouvoirs de défendre jusqu’au-bout la « propriété privée ». Nous sommes peut-être très loin de la mise en pratique d’une fédération comme ce fût le cas sous la Commune de Paris. Pourtant, le changement de paradigme laisse sous-entendre la transformation progressive d’un État unitaire vers un État fédéré.

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