Les Champs-Élysées : une tentative de descente par les droites

Certains députés de l’UMP comme Jean-François Copé, Henri Guaino, Laurent Wauquiez, et même Christine Boutin du PCD se sont exclamés contre une répression. Ceux qui hurlent sans cesse au laxisme se sont pris les pieds dans le tapis. Revenons sur les événements des Champs-Élysées.

L’annonce sur fond d’une saisine d’une plainte concernant un gazage à propos de manifestants violents voulant en découdre avec les forces de l’ordre (naturellement censé protéger la République et notamment l’Élysée). Ils peuvent penser ce qu’ils en veulent, mais un constat est clair : lorsque la droite est au pouvoir : elle gaze, mutile, blesse pour défendre les intérêts supérieurs du patronat au nom de la flexibilité, de la libéralisation de l’économie tout comme de sa financiarisation et du capital. Aujourd’hui, nous constatons une certaine dichotomie dans les différents discours : lorsque les manifestants de droite main dans la main avec l’extrême-droite, tout doit leur être dû ; lorsque les manifestations du mouvement estudiantin, ouvrier comme salarié et retraité se font, ils demandent des répressions sanglantes alors il semble très clair que pour eux le recours à la force doit s’exercer afin de faire régner l’ordre politique. Ainsi, la vision que ces députés soutiennent s’inscrit manifestement dans le soutien à la violence. En république, ces éléments tendent à créer un coup de force contre notre démocratie. La droite soutient les manifestants violents et se positionne dès lors hors du champ républicain comme le Front National.

Les Champs-Élysées sont également interdits à tout type de manifestations quel que soit le motif et la date de l’année, quand elle n’est pas dans l’intérêt public comme le 14 juillet, la nuit de la Saint-Sylvestre, l’arrivée du tour de France, etc. Il n’y aura aucune photo souvenir sur les champs dans le cadre d’un militantisme quel que soit l’objectif de cette lutte [1]NDLR – Après révision de l’article, le mouvement des « Gilets Jaunes » a défilé sur les Champs-Élysées.

La liberté d’expression, le droit de réunion et le droit d’aller et venir dans le cadre des manifestations sont certainement parmi les droits les plus sacrés, mais ceux-ci nécessitent d’être encadrés par des règles de base pour qu’ils soient pleinement utilisés. Ainsi, les Champs-Élysées ont été interdits par arrêté préfectoral. On peut critiquer ces interdictions. Toutefois, lorsque le « parti de l’ordre » remet clairement en cause ces éléments, on peut se questionner, s’interroger, mais aussi remettre en cause la viabilité de leur analyser. Ce ne sont guère des partis de l’ordre à proprement parler, mais des partis de « l’ordre capitaliste » et « néoconservateur ». Tout semble nécessaire pour derniers afin de soutenir leurs thèses d’un autre siècle.

Dans ce contexte, il semble plus que nécessaire de voir que la « droite autoproclamée » républicaine s’inscrit dans les valeurs de la tentative de coup d’État de 1934. Ce qui incombe clairement pour ces derniers, résident dans l’aspect clair. Dès lors, ils passent leurs temps à critiquer la « racaille » qui veut dire « personne méprisable » selon le dictionnaire de l’Académie française… Oui, la droite reste profondément aigrie. Elle vit dans le passé. Le « mariage pour tous » dans la novlangue du « Parti Socialiste » reste un profond progrès en faveur du « droit des homosexuels ». La tradition droitière s’inscrit surtout dans l’ultraconservatisme. Il s’agit d’un frein très clair au progrès, mais cela montre également la radicalisation de la base vers l’extrême-droite.

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1 NDLR – Après révision de l’article, le mouvement des « Gilets Jaunes » a défilé sur les Champs-Élysées
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