L’ANI est inassignable
L’ANI (Accord National Interprofessionnel) du 11 janvier 2013 a été ratifié entre le MEDEF et les partenaires sociaux néolibéraux (CFTC, CGC et CFDT). De son vraiment, le projet de loi pour un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés accroît la flexibilité dans l’entreprise amenant in extenso une augmentation du pouvoir de l’employeur et la dégradation des conditions de travail. Cela ne peut qu’augmenter le chômage de façon structurelle. Le patron est roi sur les « socialistes » qui se prétendent être à la tête de l’Élysée et de Matignon.
Nous y remarquons que certains hauts syndicalistes n’hésitent pas à vendre les travailleurs au patronat au lieu de rééquilibrer le rapport de force vis-à-vis au patronat. Il est clair que cet accord est inassignable, comme le constate si bien la CGT, bien que je n’aie aucune affinité avec la CGT. Les socialistes ont trahis le programme à l’entrée du quinquennat. Les sociaux-démocrates se sont vite transformés en sociaux-libéraux. L’ANI représente dès lors, la première part d’un long chemin vers une rupture avec la base. Nicolas Sarkozy a été battu et pourtant l’ANI s’inscrit dans la flexibilité du marché du travail.
Les entreprises licencient en masse (Arcelor Mital, PetroPlus, PSA, Renault, etc.), mais les profits n’ont jamais été aussi grands. Le capital coûte cher aux travailleurs, mais surtout il pense que l’on crée des bénéfices au sein d’une entreprise uniquement à l’aide des actions, ce qui est une erreur économique grave pour être arrivé à ce niveau-là. La règle de base est que sans travailleur, il n’y a pas de bénéfice. Mais le patronat dans sa vision misérable de la société pense qu’une entreprise fonctionne sans travailleur. Le patron prend des risques, mais ces risques ne sont pas ceux que l’on pense : il ne risque pas sa vie contrairement aux salariés et notamment les ouvriers.
Mais tous les syndicats patronaux et des travailleurs jaunes ne savent pas une chose : leurs petits compromis génèrent entraîne au sein de la classe laborieuse la notion de révolte. Les restructurations d’entreprises afin de créer des licenciements boursiers en disent long de ce qu’il se passe au quotidien : les salariés sont jetés pour accroître les dividendes des actionnaires. Il semble nécessaire de les interdire, le gouvernement refuse au nom des « libertés économiques ». Par ses actes, il autorise d’une manière inconditionnelle les licenciements. L’ANI reste dès lors une fumisterie et l’abaissement vers un trou sans fond : un chômage structurel lié aux réformes structurelles, dont l’ANI ne sera qu’une première étape.
Nonobstant ces éléments, le conglomérat capitaliste ont bel et bien compris que les chômeurs étaient l’armée de réserve du capitalisme faisant baisser les salaires. Dès lors, ils n’ont pas pour objectif de faire baisser le chômage, mais de le stabiliser en transformer progressivement les emplois durables par des « jobs ». La stratégie visant à créer des « lendemains meilleurs » s’avère être une tartuferie. Au contraire, le capitalisme nécessite d’être détruit par les ouvriers eux-mêmes. Marx disait que « l’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ».
Dans le même temps, je note que plus les entreprises s’incrusteront dans la logique de la croissance infinie plus les entreprises se briseront, se déchireront, puis se désintégreront d’elles-mêmes. Face à ce problème de richesse faussement crée, d’autre logique existe. Mais pour le moment nous allons directement vers un mur. Un mur que les capitalistes refusent de voir, car ils sont devenus aveugles dans un monde où la lumière rayonne dans l’espoir d’une société post-capitaliste et communiste.
Toutefois, elle est un grand mot, mais soyez sur elle est l’avant-garde d’une nouvelle Révolution Française. Quand le peuple se soulèvera ensemble pour s’emparer du pouvoir de l’État et recevoir des avancées significatives pour le droit des travailleurs, la diminution des droits des actionnaires dans une entreprise, interdiction des licenciements boursiers, augmentation de la taxation des profits, interdiction de la délocalisation boursière, alors le travailleur aura mérité ces droits qui sont les plus justes.